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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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La haine des autres, l'amour total de soi.

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Les violences sont notre quotidien, au moins dans la presse ou dans les autres moyens d’information. Elles côtoient les odes à telle ou telle star de la politique, du cinéma, de la culture, de la finance et que sais-je encore, à travers lesquelles on peut sentir que ces dernières s’aiment d’un amour total.

J’ai l’impression que la haine des autres commence lorsque l’on est incapable de s’aimer soi-même, mais que, pareillement, un amour total de soi, inconsidéré, s’accompagne fatalement d’un dédain proportionnel pour les autres.

Il ne serait pas impossible qu’il y ait une synergie entre ces deux postures, la haine des autres et un amour immodéré de soi, que cette synergie provoque une accélération exponentielle qui finirait par tout emporter sur son passage et faire de la violence le seul moyen de communication entre les hommes. Ce serait alors un déchainement de violence total. La guerre généralisée en quelque sorte.

Voilà une question toute conne, qui ne résout et n’explique rien, je vous l’accorde.

D’un autre côté, nos questionnements sur le futur peuvent-ils être complexes ? La complexité ne multiplie-t-elle pas le risque d’erreur ? La complexité n’est-elle pas l’apanage de l’analyse du passé, de l’histoire qui prête facilement à ses héros des intentions sophistiquées qu’ils n’avaient peut-être pas au moment des faits ?

Ces interrogations me font préférer la simplicité lorsque je pense l’avenir de ma vie ou d’un de mes projets, je sais d’expérience que le temps se chargera de compliquer les choses, souvent jusqu’à la confusion.

Je sais aussi que tout est dans l’état d’esprit du départ, que la pensée initiale qui donne le tempo de l’ambiance est déterminante, d’elle dépendra en grande partie le déroulement des faits.

C’est pour cela que la haine et l’amour m’interpellent en temps que moteurs possibles de notre présent et de notre avenir, en temps que tempo d’ambiance de départ.

Nos anciens avaient été élevés dans l’obligation d’aimer son prochain.

Ils ont propagé cette obligation à travers toute la planète. Comme il se doit, ils l’ont abondamment trahie. Au point que cette obligation a fini par nous paraître ridicule.

A bien réfléchir, même si elle a été trahie, même si elle est aujourd’hui largement ridicule, même si elle manque d’humour, même si on la retrouve comme fond de commerce de nombreux escrocs qui la galvaudent sans scrupule, l’idée d’aimer son prochain est peut-être à reconsidérer.

Je veux dire que la connaissance de son inapplicable réalité, de ses décadences, ne doit peut-être pas nous empêcher de chercher de nouveau à l’imposer.

Certes, son défaut principal est d’exposer celui qui la pratique au milieu de non pratiquants, dont il devient alors la proie facile.

Il faut convenir, qu’en première analyse, “œil pour œil” parait plus performant que de“tendre la joue” à celui qui vous a frappé.

Mais, à la réflexion, sauf décapitation, tendre la joue stoppe la querelle et évite l’escalade qui après le premier œil va impliquer l’autre œil, puis le bras, la jambe et finalement tout le corps.

D’un autre côté, il ne faudrait pas bien sûr que celui à qui l’on tend la joue la transforme en terrain de jeu et la sollicite régulièrement sans raison.

Je conviens que tout cela est bien compliqué.

Cependant, je persiste à considérer, malgré ou à cause de tous ces questionnements, que l’affect est un moteur important et que l’amour de son prochain, même s’il est dans l’absolu irréaliste, devrait de nouveau être le moteur imposé à tous.

Analysons la guerre du Moyen Orient qui ne saurait tarder à s’exporter chez nous, en terme d’affect et non en terme cynique d’intérêts économiques primaires.

L’Arabie Saoudite est un pays récent, issu d’une conquête commencée au milieu du 18ème siècle par la famille Al Saoud qui s’est concrétisée définitivement seulement en 1932.

Pensons que les premières découvertes de pétrole ont eu lieu en 1938.

Ne peut-on pas imaginer que cette découverte pétrolière, qui va profondément changer la vie des habitants pauvres et nomades de ce pays, a violemment touché leur affect ?

La chance est rarement considérée comme un pur hasard, c’est trop effrayant, les hommes en imputent, la plupart du temps, la raison à des forces mystérieuses.

Tout comme le gagnant du gros lot du loto tend à remercier le bon Dieu auquel il croit, les saoudiens ont probablement pensé que leur Dieu était le responsable de cet inimaginable coup de bol que fut la découverte des gisements de pétrole et leur volume.

Ils devinrent de ce fait des contempteurs indéfectibles de leur religion. Ce qui les plaçait immanquablement dans une position de faiblesse vis-à-vis de tous les ambitieux qui, prétendant agir au nom de cette religion, leur demandaient une participation financière pour servir leurs ambitions.

C’est peut-être ainsi que l’Arabie Saoudite est devenue le principal trésorier des violences et des exactions de tous les fous, ambitieux et escrocs du moyen orient qui prennent la religion comme excuse à leurs violences.

Si la religion des Saoudiens avait prêché l’amour du prochain, les mêmes stimuli historiques auraient fatalement amené à un résultat complètement différent.

Les saoudiens n’auraient été, en ce cas, ni plus ni moins instrumentalisés du fait de leur fortune, mais leurs strictes obligations religieuses leur auraient interdit toute participation à des actes nuisant à l’amour du prochain.

Il me semble que l’idée, désuète aujourd’hui, d’enseigner l’obligation d’aimer son prochain n’est peut-être pas si farfelue qu’il y parait à première vue, et qu’elle devrait être reconsidérée par l’Education Nationale.

Bien cordialement. H. Dumas
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