Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
La fin de la crise sur les retraites
Audience de l'article : 1808 lecturesEn plaisantant je lui dis :
– Alors, toujours socialiste ?
Il fait la moue, puis me répond :
– En tout cas, toujours de gauche.
Je ne vais pas plus loin dans la conversation parce que je l’aime bien, mais je me dis : que veut-il dire ?
Est-il pour un Etat acteur économique unique ou, tout simplement, pense-t-il que la gauche aurait, comme le disait Giscard, le monopole du cœur ?
Je crois hélas que la vérité tient tout simplement dans la deuxième hypothèse, c’est navrant, si primaire.
Au fond de lui il a dû adopter l’égalitarisme comme solution de cœur…
C’est la facilité, cela évite la lourde contrainte personnelle de la compassion, de la responsabilité et de la charité, notamment envers ses proches et sa famille.
En ce qui concerne la crise des retraites mêmes erreurs, du vent.
Quand je vois des personnes descendre dans la rue pour contester ce que, alors inactifs, ils imaginent percevoir dans quarante ans, je me demande si je rêve. En revanche je suis sûr qu’eux rêvent.
Que ce soit par la répartition ou par la capitalisation, nul ne peut sans mentir affirmer qu’il sera capable de verser dans quarante ans une retraite égale au salaire moyen de chacun sur la période.
Tout au plus l’Etat, par l’impôt, peut-il organiser un minimum vital pour les nécessiteux au jour de la retraite, et encore ce n’est pas certain. L’URSS n’en n’a pas été capable lors de sa retentissante faillite.
Chacun est responsable de sa vieillesse, encore faut-il que sa capacité d’économie ne lui soit pas volée par l’Etat égalitariste. Là est le problème.
Là est la crise
La révolte concernant les retraites n’est qu’une inconsciente façade. Comment expliquer autrement que des hyper-privilégiés, fonctionnaires aux salaires, avantages et retraites démesurés payés par les autres, soient dans la rue au coude à coude avec les laissés pour compte alors que, sans aucun doute, les premiers portent en grande partie la responsabilité de la dérive des seconds ? L’égalitarisme nuit principalement aux plus faibles.
La jonction de ces deux extrêmes est le symptôme d’un grave dysfonctionnement qui préfigure historiquement l’avènement de la vraie violence sociétale, ingérable.
Quand privilégiés et miséreux s’associent, le chaos n’est pas loin, les princes ont du souci à se faire.
Il est utopique d’imaginer que la “crise des retraites” puisse être régulée, puisque ce ne sont pas uniquement les retraites qui jettent les gens les plus déterminés dans la rue, mais différents agents de mécontentement tels que les abus de réseaux, les connivences, la corruption, l’arbitraire, tous issus des tares de l’égalitarisme.
Nous n’en sommes qu’au début, inutile donc d’en imaginer la fin.
Plus rien ne marche, les hôpitaux sont en jachères ; la justice en pleine crise masturbatoire rend journellement l’iniquité ; l’enseignement forme nos enfants au mensonge, aux mirages ; l’économie vit en vase clos entre initiés et tente par le monopole de contrer la concurrence qu’elle ne peut pas assumer, alors que ce devrait être sa mission ; la police tabasse ; l’armée prie pour ne pas avoir à détaler à l’occasion d’un conflit.
Pendant ce temps une poignée de privilégiés, élus ou nommés sans rapport avec leurs compétences, font la pluie et le beau temps, corrompant leurs gitons, traquant les têtes qui dépassent, à l’abri derrière la croyance admise de l’égalitarisme.
Comment cela va-t-il finir ?
Comme tous les mensonges, mal en général.
En effet, aujourd’hui, en est-il un seul pour dire la vérité ?
Pour dire que si les hommes sont égaux en droit ils sont inégaux en compétence, que cette inégalité est leur richesse, libre elle s’équilibre par la compassion et l’honnêteté.
Que la base de tout c’est la liberté, qu’il n’est rien, aucune croyance ou philosophie, au-dessus.
Que derrière chaque prédicateur, il y a un prédateur.
Formaté pour subir, la population ne l’est pas pour réfléchir, quand la contrainte devient lourde elle tue ceux qui lui ont fait prendre les vessies pour des lanternes et l’ont amenée au point de souffrance qui provoque la rupture.
Oui, nos Princes ont du souci à se faire.
Bien à vous. H. Dumas