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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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L'unique monnaie

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Le combat fait rage. Doit-on ou ne doit- on pas fabriquer des billets, laisser filer les crédits, augmenter la masse monétaire ?

Voilà un sujet qu’il est bien présomptueux d’évoquer si l’on n’est pas, au moins, professeur honoraire d’une université incontestée.

Alors vous et moi : “de quoi j’nous mêle ?”

Cependant, si l’on n’a pas la légitimité pour donner des réponses, il nous reste celle de poser des questions.

Première question : la monnaie, voyons voir, c’est bien ce truc qu’on nous donne en échange du paiement de ce que nous vendons (biens ou travail) et qui nous permet ensuite d’acheter ce dont nous avons besoin ?

Sans aucun doute la réponse est oui. Alors là, attention, la monnaie est donc essentielle. Pas question d’être payé en yaourts périmés. Il faut que la monnaie soit sûre, enfin disons plutôt qu’il faut que nous soyons persuadés qu’elle est sûre.

Deuxième question : comment pouvons nous être surs qu’elle est sûre, la monnaie ?

Il y a bien longtemps la monnaie c’était l’or. Puis l’économie, enfin disons la division du travail, s’est tellement développée que troc et or n’ont pas suffi à concrétiser les échanges. Sont alors apparus le billet de banque, puis le dépôt bancaire, simple écriture.

Troisième question : dans ces conditions quel billet et quel dépôt bancaire sont sûrs ? La bonne réponse est : aucun, puisqu’aucun ne correspond à une réalité concrète.

Nous sommes donc définitivement condamnés à échanger nos biens ou notre travail contre du vent, au moins pendant le temps nécessaire à échanger plus tard ce vent contre une chose concrète.

Quatrième question : qui décide du vent (de la monnaie) que nous allons accepter entre deux achats concrets?

La réponse est : nous et nous seuls. Nul ne peut nous imposer par la force le choix de la monnaie. Ou alors, il s’expose à ce qu’apparaisse aussitôt une monnaie parallèle, au marché noir. C’est trop important la monnaie pour qu’on laisse son voisin la choisir pour soi.

Donc, chacun choisit sa monnaie. Ainsi, entre tous ceux qui commercent,  une majorité va se retrouver inévitablement sur une monnaie, laquelle va devenir naturellement l’unique monnaie, reconnue comme référence. La valeur des autres sera callée sur cette monnaie de référence.

Moralité : nul ne peut décréter la monnaie unique, l’imposer. Certains en rêvent, en effet elle serait la pierre philosophale, le papier qui transformerait le vent en or.

C’est ici qu’abondent les escrocs, chez certains hommes de l’Etat peu scrupuleux.

Il est aisé de comprendre que celui dont la monnaie à été choisie pour unique ou ultime monnaie est avantagé. Sa masse monétaire va correspondre à sa propre richesse plus celle de tous ceux qui font confiance à sa monnaie. S’il édite de la fausse monnaie, cela ne sera pas visible.

Tous ceux qui prétendent battre monnaie voudraient se trouver dans cette situation.

Ce souhait est complètement stupide. Cette situation n’a rien de confortable. Il suffit que, pour des raisons aussi irrationnelles que celles qui on fait choisir au plus grand nombre cette monnaie (ce vent), ils s’en détournent pour qu’elle redevienne ce qu’elle est vraiment, c’est à dire rien. Bien qu’éphémère cette situation confortable fait rêver tous les États faux monnayeurs.

Quoi de plus pratique que de piquer dans la caisse d’une monnaie qui ne correspond à rien mais dont tout le monde fait mine de croire qu’elle a de la valeur ?

N’ayant pas cette facilité à leur disposition, nos hommes de l’Etat rêvent alors d’une autre méthode, il s’agirait pour eux d’emprunter en donnant en garantie nos dépôts.

Faisons simple

Imaginez une entreprise de sécurité qui va chez son banquier pour contracter un prêt d’un million d’Euros. Le banquier étonné lui demande des garanties, les bilans de cette entreprise étant catastrophiques. Alors, l’entrepreneur répond qu’effectivement ses comptes sont négatifs depuis quarante ans, mais il dit au banquier de ne pas s’inquiéter…il possède les clefs de toutes les maisons dont il a la surveillance et a donc accès à toutes les richesses qu’elles contiennent…..!!!! Convenez qu’il n’aurait pas intérêt à ce que ses clients soient au courant….il se doit de les embrouiller.

C’est ainsi que nos dirigeants faux monnayeurs se proposent d’agir pour boucler leurs fins de mois, à l’aide de prêts dont nous sommes les garants avec nos richesses personnelles.

Dans le même temps ils essaient de nous faire croire que notre “monnaie unique”pourrait servir d’unique monnaie. En réalité, Ils rêvent de taper dans la caisse, sans que cela se voit.

Manque de pot, ils ne remplissent pas les conditions pour devenir l’unique monnaie.

Ont-ils compris que les conditions ne sont que très peu comptables ? Qu’elles sont avant tout morales, conjoncturelles. Que de la façon dont ils s’y prennent, qui ne trompe personne, ils n’ont aucune chance de devenir les tenants de l’unique monnaie et toutes les chances de simplement nous ruiner.

Conclusion : ce rêve qu’ils poursuivent de battre une monnaie unique, de référence, au delà de nos richesses réelles disponibles, est totalement irréaliste au vu de leur indélicatesse générale et ne peut que finir en catastrophe. Quant aux prêts qu’ils contractent, les plus pauvres de nous seront amenés à les payer un jour par la dépréciation de la monnaie, son retour au vent.

Bien cordialement. H. Dumas
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