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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Il n'y a pas de marche arrière, ni pour nous ni pour les éleveurs.

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Depuis plus de quarante ans je constate l’extension de la planification collectiviste de notre économie, comme tout un chacun peut le faire sous réserve d’avoir le poids des ans qui correspond.

Aujourd’hui, 57% de notre PIB dépend de l’Etat.

Le coût induit de cet effrayant pourcentage se retrouve en taxes et charges qui s’accroissent année après année, avec une accélération exponentielle. Evidemment, une cohorte de textes liberticides encadrent et tentent de justifier ces contraintes.

Qu’ils soient ou non sincères, un certain nombre de responsables politiques participent à la dénonciation de cet état de fait, puis, parvenant au pouvoir, ils continuent, voire augmentent cette folie.

Inutile de revenir sur l’explication connue de tous. Nul n’ignore que l’économie ainsi entravée, contrainte, perd de vue sa propre réalité et tombe de Charybde en Scylla.

Croyant maîtriser la concurrence, organiser le marché, gérer l’égalité et humaniser la compétition, la planification collectiviste de l’économie enchaine dysfonction, ruine et pauvreté.

Le vrai problème tient au fait que cette planification agit comme une drogue, qu’elle dissimule ses carences sous l’apparence de la justice, de la sagesse, de la protection du plus grand nombre.

Ceci au point que, lorsque les symptômes catastrophiques des conséquences de ses erreurs apparaissent, le désir de tous n’est pas de retrouver la liberté qui seule permettrait à l’économie de reprendre ses droits, mais au contraire d’amplifier la planification collectiviste.

Ce paradoxe est lié au fait que la planification n’est pas une réalité mais une projection imaginaire, et que le rêve est toujours plus séduisant que la réalité.

Occultant la réalité, l’utilisant même pour effrayer ses contradicteurs, la planification collectiviste prétend déjouer les crises, les faillites, les aléas de l’économie alors même qu’elle les amplifie à travers ses dénis.

Le placebo miracle qui occulte les travers de la planification collectiviste s’appelle le crédit ou la subvention.

C’est-à-dire le moyen d’obtenir de la trésorerie sans rapport direct avec la réalité économique de son activité. Comme tout placebo, il ne soulage que celui qui y croit et laisse la maladie se développer en silence.

Au terme des crédits et subventions diverses vient toujours la facture finale liée à une économie hors de ses réalités. Un temps celle-ci est payée par les autres à travers la fiscalité. Puis, l’effondrement du système ne connaissant pas de limite, il arrive un moment où tout s’écroule.

Mais, avant cet instant de vérité, qui signe la mort et la disparition d’une société planificatrice inutilement dévoreuse de liberté au profit d’un fantasme d’égalité qui cache en réalité la captation du pouvoir économique par le pouvoir politique, le chemin de la souffrance est long, c’est un enfer pavé de décisions toutes aussi stupides les unes que les autres, mais si prévisibles.

Eleveurs, industriels de la viande et grande distribution sont aujourd’hui dans l’œil du cyclone.

Ils paient toute une série de pseudo-avantages qui les avaient précédemment ravis. Ils applaudirent, en son temps, les “Safer” pour maîtriser la terre, les réglementations pour limiter la concurrence, les subventions pour arrondir les fins de mois, les crédits pour croître plus vite que la réalité.

Aujourd’hui ils sont face au mur. Ailleurs, la liberté fait mieux, ils sont hors marché.

Doivent-ils disparaître, puis revenir plus tard, à la force du poignet, plus solides, ancrés dans le réel, ou doit-on les prendre encore plus en charge ?

Il n’y a pas l’ombre d’une hésitation, c’est la deuxième solution qui va s’imposer.

Donc, leur faillite doit être payée par d’autres. Ce ne seront pas les industriels de la viande qui paieront, ils sont logés à la même enseigne que les producteurs, que tout“mono-acteur”.

Ce sera donc la distribution. Pas n’importe laquelle, celle qui pourra faire un transfert de perte sur un autre produit. Ce sera donc la “grande distribution”.

Ainsi sollicitée, la grande distribution va monnayer son intervention, peut-être des ouvertures le dimanche, ou encore plus d’entraves à la concurrence, à l’implantation de nouvelles enseignes, peu importe.

Cela ne lui coutera rien, elle négociera des remises sur ses fournisseurs moins spectaculaires, moins politiques, qui les absorberont et en mourront probablement, mais dans l’indifférence générale.

Cependant, ce cycle apparemment vertueux aura à se reproduire, pour le lait, le vin, le fromage et je ne sais quoi encore, jusqu’au jour, pas si lointain, où pour le pouvoir politique la tentation sera grande de nationaliser la dite “grande distribution”.

“C’est pour mieux te planifier mon enfant” dira le loup.

J’en ai déjà parlé et j’y reviens, tant la chose me parait inévitable.

Est-il un seul employé de ces monstres qui ne se verrait pas, avec ravissement, dans la peau d’un fonctionnaire ? Les familles possédant ces commerces sont si riches, pourquoi s’accrocheraient-elles à un truc devenu si complexe qu’il leur crée plus de soucis que de satisfactions ?

L’Etat planificateur en rêve évidement, faisant abstraction de toute réalité économique il ne voit que le pouvoir immédiat qu’il s’octroierait.

C’est donc vers cet avenir que la planification collectiviste nous entraine inexorablement, avec la complicité aveugle des producteurs et industriels de tout poil qui espèrent ainsi échapper à la concurrence et se gaver en profitant de l’irresponsabilité et de l’incompétence des fonctionnaires qui gèreront ces monstres, comme c’est le cas lors de toute nationalisation.

Pour nous ce sera, à terme, quand nos impôts, subis ou extorqués, ne seront plus en mesure de payer la catastrophe, la danse devant les rayons vides, remake moderne de la danse de nos ancêtres devant les buffets vides.

Bien cordialement. H. Dumas
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