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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Est-ce qu'un mort vaut un mort ? La question de Raoult

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Il fallait oser le dire. Lors de son dernier passage sur BFM, le professeur Raoult a carrément dit qu’une mort dont on prévoit la survenance dans l’année en cours du fait de l’âge et d’une maladie mortelle engagée, ne peut pas être mise en parallèle avec la mort d’une jeune personne ayant des décennies de vie devant elle.

Cela tombe sous le sens, mais allons plus avant.

Face à la mort, face à la souffrance, toutes les vies sont égales, quels que soient leur âge et leur condition physique. Donc pour chacun de nous, à tout instant, notre vie est essentielle, égale à toutes les autres. Il serait malhonnête de prétendre le contraire. On peut rajouter que la peine générée par la mort d’un proche aimé est, elle aussi, indépendante de la situation du disparu.

Nous sommes donc face à une dualité, chacun considère que sa vie à la même valeur que toutes les autres, mais la réalité sociétale n’est pas ainsi.

Il est clair que pour la collectivité chaque vie est valorisée en fonction de ce qu’elle apporte à la société. Raoult a raison.

Mais il n’est pas allé jusqu’à formuler la question qui découle de la sienne : est-ce qu’une vie vaut une vie ?

La vie de Marie Curie n’est pas comparable à celle de Salah Abdeslam, nul ne peut contredire cette réalité.

Ce qui amène à conclure que pour chacun de nous la vie et la mort sont si essentielles qu’il ne nous est pas possible de les relativiser, qu’elles nous paraissent égales à toutes les autres, mais que pour le groupe auquel nous appartenons l’appréciation de notre vie est à l’opposé de cette égalité. Notre vie n’a alors que la valeur qu’elle apporte ou est supposée apporter au groupe.

On conviendra qu’il ne s’agit pas d’un détail, mais bien d’un essentiel.

Personnellement je tire deux conclusions de ce constat.

    Première conclusion

Les égalitaristes écolos-communistes ne sont que de gros égoïstes qui sont indifférents, contrairement aux apparences, à toute société. Leur absolu d’égalité ne correspond qu’à une émotion personnelle qui ne prend pas en compte la nécessité de l’organisation sociale et la valeur de chacun dans le cadre de cette organisation.

Ce constat est intéressant, il offre un angle de vue qui permet de relativiser le discours mensonger de cette clique, de comprendre le danger mortel qu’ils représentent pour la société.

    Deuxième conclusion

Si l’on accepte l’idée de la valeur sociétale de notre vie, à qui peut-on confier la classification que cela suppose et qui évidemment nous implique lourdement ?

Sans faire un gros effort, on prend vite conscience qu’il n’y a pas de solution fiable pour quantifier la valeur sociétale d’une vie à son terme, mais aussi et plus particulièrement lors de son commencement.

L’éducation, la richesse, l’appartenance, l’intelligence, la beauté, la discipline, la croyance, la religion, la passion, la force, et bien d’autres outils ayant la prétention de classifier efficacement les hommes en société ont fait long feu.

     Conclusion générale

L’égalité des hommes face à la vie est un ressenti personnel très fort, c’est aussi un souhait collectif relativement fort, mais raisonné, pour chaque nouvelle naissance.

En revanche face à la nécessité organisationnelle du groupe les vies sont appréciées, elles ne sont pas égales dans leur déroulement.

Donc la façon dont se fait cette appréciation impacte directement la société, jusqu’à son existence.

Personnellement, avec l’âge, je n’ai aucune confiance dans les prédictions, tant les miennes que celles des autres m’ont apporté des déceptions régulières. Les prédictions éducatives ou les aspirations sociales sont pour moi du même tonneau.

Je ne crois donc qu’à la réalité, à la récompense de ce qui est fait et non de ce qui pourrait être fait.

Donc toute organisation sociale, qui va devoir classer les hommes, se devrait de garantir d’abord toutes les libertés, puis de récompenser celui qui a réussi, tout bêtement.

Trop simple sans doute…

Bien à vous. H. Dumas
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