Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
De quoi j'me mêle ?
Audience de l'article : 1970 lecturesLes chiites et leurs affidés, seraient alors la nouvelle minorité qui prendrait le pouvoir au Moyen Orient, Iran en tête. Les russes se trouveraient bien placés, l’ensemble représenterait un poids suffisant pour refuser que le pétrole leur soit payé en dollars.
Oui, mais qu’elle monnaie de référence les satisferait ?
Ce serait la monnaie d’un pays politiquement stable, doté d’une armée forte, crédible, et de réserves garantissant la stabilité de la dite monnaie. Un pays en excédent et non en déficit. Ce pays n’aurait pas besoin d’être gigantesque.
Ce pourrait être l’Europe du nord regroupée autour du deutschemark, après disparition de l’Euro, le Yen adossé à un ensemble de monnaies asiatiques, le franc suisse temporairement. Peut-être d’autres solutions que seuls les initiés connaissent ou envisagent.
Quoiqu’il en soit, ce revirement placerait les Etats Unis face aux conséquences réelles de leur fabrication constante de fausse monnaie.
Ils feraient probablement défaut au niveau de leurs bonds du trésor.
Tel le Zimbabwe, leur monnaie n’aurait plus cours qu’à l’intérieur de leurs frontières, tous leurs achats extérieurs, produits finis ou matières premières, les obligeraient à convertir leur dollar à sa valeur réelle par rapport à la nouvelle monnaie de référence.
La dévalorisation du dollar créerait aux Etats Unis une inflation à peine imaginable, brisant toute possibilité d’organisation sociale.
L’armée américaine serait soudainement en faillite, son matériel abandonné ça et là, probablement auto saboté.
Les Etats Unis seraient sur le marché de l’emprunt, accompagnés d’une note catastrophique gérant un taux de plus de 10%.
Ils seraient, du fait de leur position géographique, à l’abri d’une invasion.
Mais leur organisation politique ne saurait résister au plongeon économique qu’engendrerait leur faillite monétaire, à la paupérisation immédiate de la plus grande partie de leur population.
Le désordre interne les obligerait à un repli instantané et probablement durable. Leur influence politique et spirituelle sur le monde serait anéantie. Ils se doteraient probablement d’une structure autoritaire du type dictatorial.
En très peu de temps nous serions confrontés à des organisations sociétales inconnues de nous.
En effet, de quoi j’me mêle ? Cette vision qui me parait logique, l’est-elle ?
Les milliers de pages de calculs économiques et statistiques, les théories innombrables justifiant la répartition des richesses et le partage du capital, les doctes analyses des budgets publics et de leur nécessité, les philosophies affirmant la préséance de l’homme sur l’économie, tout cela tendrait à prouver qu’un raisonnement comme le mien est simpliste. J’en conviens et je ne réfute pas l’idée que ce soit le cas.
Mais, si tout bonnement un sou est un sou, si la cigale qui a chanté tout l’été doit se peler l’hiver venu, si la fuite en avant rencontre inévitablement un jour le mur, si nul ne peut voler son voisin sans en payer le coût, si rien ne peut se posséder sans motif, si le meilleur finit toujours par l’emporter sur le plus fort, alors mon approche simpliste de la réalité n’est peut-être pas si ridicule qu’il y parait.
Parce que, entre nous, la situation actuelle est si invraisemblable qu’il n’y a aucune raison objective d’imaginer qu’elle puisse perdurer.
Que deviendrions-nous dans le bordel qui serait généré ?
Pas grand-chose, je le crains. Nous avons perdu de vue, depuis longtemps, la réalité des contraintes économiques. Nous sommes plus américains que les américains, sans posséder leur avantage géographique. Nous sommes nus. Nous leur devons tout. Nous vivons à crédit, dans l’opulence qu’ils nous accordent.
Si demain la vraie vie économique, et les vrais méchants qui vont avec, reprennent le pouvoir sur cette planète, nos mignardises ne nous protègerons pas, notre souffrance sera immense, à la hauteur de notre actuelle insouciance.
Pour finir ce billet, je fais mienne la sagesse populaire qui dit : “On verra bien”.
Bien cordialement. H. Dumas