Henri Dumas
(Accéder à la liste de tous mes articles)
Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Cette immense douleur
Audience de l'article : 1518 lecturesSi l’on se projetait dans le passé, il me semble que le passage de la cueillette à la culture serait comparable à ce qui nous arrive, c’est-à-dire une perte définitive de libertés fondamentales.
Notons que cette transformation a demandé des millénaires, que quelques humains ne l’ont pas accepté, sont encore au stade de la cueillette dans des coins reculés de la terre et même enviés dans les rêves de certains. Notons aussi que l’industrialisation n’a pas eu le même impact, elle s’est fondue dans une mutation plus souple de l’agriculteur-éleveur, elle n’a pas été porteuse de restriction de libertés, au contraire.
Il y a-t-il un seul point commun entre le chasseur-cueilleur et l’agriculteur- éleveur ? Et pourtant il s’agit du même homme, avec les mêmes aspirations de vie, les mêmes peurs de mort, les mêmes traits de caractère splendides ou odieux.
La surpopulation actuelle évidente, la multiplication future inévitable de l’homme sonnent-elles la fin de l’humanité ? Certains le disent, à demi-mot tant l’idée est mortifère, porteuse du pire, c’est-à-dire de la sélection et du droit de vie ou de mort du plus fort sur le plus faible, ce qui n’est pas acceptable.
Donc, la question qui nous est posée est la suivante : l’humain peut-il perdre ses libertés actuelles du fait de son surnombre et rester un humain ?
Ses libertés actuelles sont la liberté de se déplacer, de penser, d’entreprendre, de posséder. Elles sont le socle du progrès fulgurant de l’humanité, les limiter, voire les sacrifier, les perdre, parait impensable.
Les porte-drapeaux actuels auto-déclarés de la mutation font peine à voir tant ils sont irrationnels, faux, insincères. Ce sont les fameux écologistes qui veulent des éoliennes pour alimenter les villes en énergie, mais pas situées en ville, installées à la campagne et pas devant leurs maisons secondaires. Qui prétendent ne plus vouloir de chauffage aux énergies fossiles, plus de véhicules aux mêmes énergies, mais qui se chauffent et se déplacent comme tout le monde en usant de ces énergies. La liste est longue de leurs incohérences. Ils ne souhaitent que le pouvoir, ils en font la démonstration.
Quelles libertés risque-t-on de perdre ?
L’épisode COVID nous en donne une idée, tant il est un hologramme de l’angoisse profonde de l’organisation de l’homme occidental face à sa mutation.
Nous risquons de perdre d’abord la liberté de circuler. Puis la liberté d’entreprendre. Ensuite la liberté de posséder. Finalement seule la liberté de penser parait compatible avec la mutation de l’homme occidental vers l’homme du surnombre.
Donc l’homme de demain réfléchit librement mais il est encadré, canalisé, dirigé dans ses déplacements, dans ses choix de vie et dans ses droits de propriété.
En sommes-nous très loin ?
Objectivement, pas vraiment.
Par contre, je ne sais pas pour vous, mais pour moi c’est extrêmement douloureux.
Finalement le surnombre aurait pour principale contrainte un déplacement de la prise en charge, qui ne pourrait plus être individuelle, mais imposée par la collectivité.
En quelque sorte la consécration du communisme, de tout ce que personnellement je déteste.
Vous imaginez mon angoisse face au raisonnement qui aboutit à l’inverse de mes croyances, de mes moteurs ?
La question suivante sera : qui organisera ce que nous ne pourrons plus organiser librement nous-même ?
Ici le vertige me prend.
Il est probable que cette mutation de l’organisation sociale ne s’accompagnera pas d’une mutation de l’être humain, dont la tendance à rester identique au fil des siècles est avérée.
Dans ce cas nul ne pourra éviter que les plus culottés, les plus menteurs, les plus escrocs, prennent le pouvoir, comme ils le font depuis des millénaires.
Alors ?
Invivable, l’avenir est invivable.
Les prévisions sont sombres. Il y en a deux :
– La guerre perpétuelle
– La modification génétique entrainant la docilité des masses.
Je vous laisse le choix du cauchemar.
Bien à vous. H. Dumas