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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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CES IDÉES QUI TUENT

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Ces idées qui s'imposent à l'homme, obscurcissent sa raison, attirent les escrocs, génèrent pillages et assassinats, ces idées m'impressionnent, leur force dépasse l'entendement.

Prenons deux exemples :

Le premier,

L'idée de Dieu, s'impose même à ceux qui la réfutent. Et pourtant, que de crimes et de pillages commis en son nom, sans que l'on puisse objectivement percevoir un avantage quelconque. Comment une telle idée peut-elle à ce point envahir l'organisation collective et paraître si personnelle ? A son sujet tout a été dit, analysé, les plus grandes monstruosités ont été et sont encore commises en son nom, rien n'y fait, elle est toujours là.

La deuxième,

L'appartenance, n'est pas moins redoutable. L'idée de l'appartenance à un groupe touche tous les hommes, y compris ceux qui pour s'y opposer se retirent loin de tout. Ramenée à la France, elle a empoisonné les rapports entre français pendant plus de 15 siècles. Pendant toute cette période ce ne fut que conflits visant à résister à l'idée d'une appartenance à l'échelle de La France de la part de ceux qui croyaient, dur comme fer, à la réalité d'une plus petite échelle, du niveau de la région. Aujourd'hui, nombreux sont ceux à qui l'échelle de l'Europe ne convient pas, qui vivent cette idée d'appartenance au seul niveau des Etats qui la composent. Faudra-t-il 15 siècles à l'Europe pour devenir l'échelle d'appartenance intégrée à l'idée de chaque européen?

 

Ces deux idées, prises à titre d'exemple alors que tant d'autres auraient pu l'être, font partie de tous ces schémas préinscrits dans notre système cérébral. Ce sont nos logiciels de base. Ils sont très nombreux, le plus étonnant est qu'ils nous paraissent strictement personnels. Il faut beaucoup de temps pour comprendre qu'il s'agit de pensées préfabriquées, qui nous sont imposées, à qui nous ne devons pas allégeance.

Mais alors, une fois ce constat fait, que faire ? Car, sur ces idées, une foultitude d'escrocs, lucides ou eux-mêmes intoxiqués, tentent de nous persuader qu'elles sont issues de notre propre cerveau et méritent obéissance. Ils entretiennent un conflit d'une grande violence à l'intérieur de chacun de nous, dont ils sont les seuls à tirer profit.

Peut-on penser librement, sans ce fatras de logiciels inscrits dans nos gènes ? Je n'en suis pas certain. J'ai peur que nos efforts se limitent à sauter d'une idée préétablie à une autre, en étant chaque fois convaincus d'une victoire à mettre au compte de notre réflexion personnelle, alors qu'il ne s'agirait toujours que d'adoption.

Ainsi, les volcans qui s'allument, ici ou ailleurs, pour des idées qui ne correspondent à aucune réalité, toutes issues des limites de notre raison, de notre piètre capacité à observer, à analyser, à comprendre, cachent en fait, sous des apparences de grandeurs, ce que l'homme a de plus vil : le vice intellectuel qui lui permet de donner l'apparence du vrai à de simples chimères.

Les escrocs qui favorisent ces hallucinations portent une terrible responsabilité. Hélas, ils ont rarement à l'assumer. Tout va bien pour eux. Je suis abasourdi par la séduction de l'irrationnel, du mensonge, qui pourtant projettent les crédules dans des drames sans fin.

Conclusion, ce n'est pas bon la canicule, cordialement. H. Dumas
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