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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Abstinence sexuelle et moralité de la vie publique

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Les souvenirs sont faits pour être partagés. Sinon quelle serait leur utilité ?

Lorsque j’étais au début de ma scolarité secondaire il y avait un aumônier catholique attaché au lycée public et des cours religieux quasi obligatoires.

Vers 11 ou 12 ans certains d’entre nous ont eu le privilège de discourir avec lui de leur sexualité. Enfin, exclusivement de la masturbation…. tout un programme…

Ce ne fut pas mon cas, je restai donc seul face à l’énigme sexuelle. Ce fut peut-être mieux ainsi, ou pire, je n’en sais rien.

Le fait est que je ne perçus que bien plus tard que cette énigme sexuelle pré-adolescente a des répercussions difficilement contrôlables sur le cours de notre vie, qu’espérer une normalité de ses conséquences est illusoire que tout jugement concernant ces dernières est fatalement partial.

Dès le départ, l’abstinence affichée à ce sujet par les représentants du clergé catholique me parut louche. Le temps passant, j’ai assisté comme nous tous à l’effondrement de cette hypocrisie et à l’exposition publique des contournements utilisés par ces représentants du clergé pour palier à cette abstinence affichée.

Sans porter de jugement sur ces contournements, je me suis posé logiquement la question qui tombe sous le sens : mais pourquoi les curés font-ils vœux d’abstinence ?

La réponse est simple : c’est histoire d’en foutre plein la vue.

La sexualité s’impose aux humains avec tant de force que celui qui prétend être au dessus de ces forces, les maitriser, peut passer pour presque divin aux yeux des autres tant ils sont à la peine sur le sujet.

Et oui, l’abstinence des curés, du bluff, de la communication, rien de plus.

Et, comme chacun le sait, de la communication à l’escroquerie intellectuelle la séparation n’est pas épaisse, bien malin celui qui ne s’égare pas.

Convenons que l’Eglise Catholique s’est égarée et qu’elle perdure dans l’égarement, ce qui mérite aussi réflexion.

Pourquoi les curés ne se marient-ils pas ? Toujours histoire d’en foutre plein la vue.

S’ils se mariaient, gageons que leurs couples seraient aussi compliqués à gérer que les nôtres, le taux d’échec comparable.

Comment les représentants de Dieu pourraient-ils être crédibles, représenter la perfection, affublés de discordes maritales ?

Pour eux, qui se prétendent parfaits, dont le chef est infaillible, on imagine la révolution culturelle qu’il y aurait lieu de faire. Impossible.

Chez les catholiques il n’est de pouvoir que parfait. La perfection ou du moins son apparence est la clef d’accès au pouvoir.

L’église catholique ne serait pas ce qu’elle est si elle devenait humble, modeste, proche des contraintes humaines, identique à nous, sans apparat, sans ambition, simplement de bonne volonté, nous laissant directement converser avec Dieu.

Elle a la prétention, seule, de représenter Dieu, il lui faut la perfection divine qui va avec.

Elle se veut au dessus de ses brebis qu’elle déclare égarées, mais…. elle ne trouve plus de berger, plus de curé, effondrement des vocations.

Son seul espoir est que l’obscurantisme et ses secrets inavouables reviennent, portés par les autres religions. Tout un programme….

Nous en venons à la moralité de la vie publique.

Vous remplacez sexualité par économie ou argent, vous avez exactement le même fonctionnement, la même folie.

Par je ne sais quel malédiction nos hommes politiques sont arrivés à persuader la population qu’ils ne sont pas concernés par l’argent. Ils prétendent faire vœux d’abstinence économique….

Alors que chacun de nous, à sa façon, est perturbé, obsédé, toute sa vie par la contrainte économique, on comprend que ceux qui prétendent y échapper puissent jouir d’une certaine aura.

Mais là aussi, ce n’est que du bluff, de la communication.

Et entre la communication et l’escroquerie…..

Evidemment, la réalité rattrape nos élus menteurs. Ces surhommes du désintérêt sèment au vent de l’opinion publique les traces de leurs contournements face à cette hypocrisie.

La presse en vit. La populace en jouit.

Pour certains les péchés sont véniels, pour d’autres ils sont mortels, mais tous sont pécheurs, car tous, comme nous, ne peuvent pas s’exclure de l’économie.

Ils sont ou deviennent « économophiles », grave péché, pour un pays qui a été formé à n’accepter que la perfection – apparente – comme forme de pouvoir.

Cette prétendue abstinence économique des élus est une hypocrisie destructrice pour eux qui font semblant d’y croire et pour nous qui voulons y croire.

Et pourtant, elle parait être — voire elle est — la seule porte d’accès au pouvoir.

Compréhension, humilité, modestie, participation au combat économique à titre personnel, résultats bons ou mauvais, tout cela n’est pas à l’ordre du jour de nos politiques qui se veulent, ou que nous souhaitons, supérieurs par abstinence économique.

La minorité politique qui arrive à sacrifier sur l’hôtel du pouvoir ses pulsions et ses besoins économiques ressemble à ces vieux curés acariâtres qui étaient vraiment chastes, les autres, culpabilisés par leurs comportements occultes, débordent d’hypocrisie et en rajoutent, tels les gras vicaires fornicateurs d’antan.

La situation est perverse, invivable pour eux et pour nous par voie de conséquence.

Quels protestants civiques délivreront nos politiques de ce devoir idiot d’abstinence économique ? Macron hélas n’en prend pas le chemin.

C’est vrai aussi que lancés dans la vie économique les élus pourraient y échouer, comme nombre d’entre nous. Leur prestige partirait alors en brioche, ils perdraient peut-être le pouvoir, ils préfèrent leurs vœux d’abstinence économique et leurs petits arrangements.

Pas de mariage naturel entre l’économie et nos élus. Ils préfèrent le pouvoir absolu idéalisé qu’ils prétendent représenter. Alors pourtant que c’est un simple mandat que nous leur donnons, sans lien avec leur vie personnelle. Ce sont tous des escrocs en puissance.

Cordialement. H. Dumas
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