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Contribuables Associés

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Le bac revient trop cher aux contribuables

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L’école n’est pas gratuite, loin de là. C’est un des mythes républicains les plus prégnants et les plus faux : l’école est une dépense publique, financée par l’impôt des contribuables. L’école publique est donc payante, payée par tous y compris par ceux qui n’ont pas ou plus d’enfants. En outre, le baccalauréat, cet examen qui chaque année se transforme en psychodrame national, est non seulement d’une valeur éducative douteuse, mais en plus il coûte cher : 1,5 milliards d’euros.

Les chiffres sont édifiants et d’autant moins sujet à caution qu’ils sont fournis par le principal syndicat de chefs d’établissement, le SNPDEN. Le vrai coût du bac dépasse de quinze fois les précédentes estimations, ce qui laisse les contribuables rêveurs.

Le coût direct des épreuves finales du bac se monte à 74,5 millions d’euros auxquels il faut ajouter le coût des épreuves qui se déroulent en cours d’années soit 16,1 millions d’euros. Le coût global de l’examen en lui-même est donc de 90,6 millions d’euros.

Mais le SNPDEN, dans une volonté de transparence intéressante, a intégré au coût réel du bac les trois semaines de juin durant lesquels se tiennent les épreuves et qui sont considérées comme perdues puisque les enseignants sont payés pour ne donner aucun cours. Ainsi ce sont 1,437 milliard d’euros qui partent en fumée en cours non donnés, en inactivité payée. La facture totale du bac dépasse donc  1,5 milliard d’euros.

Le coût d’un lycéen est estimé à 11.500 euros par an ce qui est, au passage, le coût de revient dans n’importe quel établissement privé anglo-saxon. Sachant en outre que pour l’épreuve du bac 2013 il y avait 650.000 candidats, le coût moyen du bac par candidats est donc d’un peu plus de 2.300 euros. Cela donne une idée du coût de l’école dite gratuite…

L’argent des contribuables est doublement gaspillé 

Le premier gaspillage concerne la fameuse excellence éducative, grand mythe républicain : la République survend un produit de mauvaise qualité.  Il n’y a pas d’excellence, bien au contraire. « Les enquêtes internationales situent la France à un niveau moyen, voir médiocre, par rapport aux autres Etats développés » confirme le 22 mai 2013 Didier Migaud, président de la Cour des Comptes, lors de la présentation du rapport de la Cour « Gérer les enseignants autrement ». Autrement dit, les contribuables n’en n’ont pas pour leur argent.

Le deuxième gaspillage provient du bac lui-même : dépenser 1,5 milliards d’euros pour un examen que 85% des élèves obtiennent est tout simplement inutile. A ce taux-là – presque 9 élèves sur 10 ont le bac – on considère que le bac est quasiment obtenu de fait. Le psychodrame annuel est donc des plus ridicules et ce n’est pas la peine de mettre une telle pression sur des élèves pour rien d’autant plus qu’au final, « l’éducation nationale ne parvient pas à répondre aux besoins des élèves. » Voilà la réalité décrite par la Cour des Comptes. Et la Cour, dont le président Didier Migaud est socialiste, précise que « notre pays se situe au 18e rang de l’OCDE pour la performance de ses élèves », ce qui est loin d’être bon.

L’Education nationale, avec tout cet argent et un budget annuel de 62 milliards d’euros, produit un niveau éducatif somme toute banal : tout juste est-il moyen. Le contrôle continu serait une alternative au bac d’un part moins coûteuse et d’autre part tout aussi bonne pour évaluer le niveau des élèves. Car, rappelons-le : la finalité d’une scolarité n’est pas d’avoir le bac, mais d’être prêt à entrer dans la vie active. Or il semble bien que l’Education nationale échoue là aussi : elle est recalée à l’examen de la réalité professionnelle.

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