2ème partie : …
Le prix réel de l'énergie est le temps que l'on doit travailler pour se payer 1 kWh. Tout autre unité monétaire est trompeuse, même en monnaie constante.
Entre 1880 et 1970, le prix du baril de pétrole est resté relativement stable à environ 20 $ en monnaie constante. Dans le même temps, la fiche de paye du consommateur occidental était multipliée par 15 à 20. Donc le prix du litre de pétrole, en terme réel, a été divisé par 15 à 20. Toujours dans le même temps, les ingénieurs ont multiplié l'efficacité mécanique d'utilisation d'un litre de pétrole par 2 à 10. Donc le cout du kWh issu de l'esclave énergétique (la machine) a été divisé par 50 à 100 en 1 siècle.
Or le prix réel, c-à-d exprimé en temps de travail, de n'importe quel objet qui existait déjà il y a un siècle, a été divisé par 50 à 100.
L'augmentation du pouvoir d'achat peut donc se ramener, en 1ère approximation, à la baisse du coût réel de l'énergie. Le prix réel de l'énergie continue donc bien de baisser : celui-ci est donc passé de rien (1 000 à 10 000 fois moins cher que le travail humain : cf 1ère partie "L'énergie, l'économie et l'Homme") à encore moins !
On peut cependant objecter que sur la période 1970-2010, le prix des carburants, lubrifiants, électricité et autres combustibles a été multiplié par 2…
Mais dans le même temps, la part de l'énergie dans la consommation des ménages, c-à-d le temps de travail consacré à acheter son énergie, a diminué : il est passé de 38% à 28 % ! (source : SOES, Service de l'Observation Et des Statistiques)
Donc, la hausse très récente du prix réel de l'énergie est mineure sinon négligeable. A l'échelle de l'humanité, j'entends. Ainsi, là, comme dans d'autres domaines, notre problème d'humain narcissique, c'est notre échelle de temps…
3ème partie : L'énergie, nos sociétés, nos modes de vie