Un environnement toujours favorable aux placements boursiers
L'environnement macro-économique reste dans l'ensemble très favorable aux placements boursiers. Les statistiques économiques publiées aux Etats-Unis ne sont en effet ni trop bonnes (ce qui risquerait d'engendrer des craintes d'un resserrement monétaire prématuré de la Réserve fédérale), ni trop faibles que pour faire naître la peur d'un retour en récession. A cet égard, il convient de noter que ce qui est bon pour l'économie ne l'est pas nécessairement pour les actions et vice-versa. La progression légèrement plus forte que prévue des salaires horaires en février a ainsi été interprétée par certains analystes comme un risque potentiel pour le marché boursier dans la mesure où elle pourrait pointer soit vers un regain de tensions inflationnistes, soit vers une diminution des marges bénéficiaires.Des résultats d'entreprises décevants
L'évolution des résultats des entreprises reste par contre décevante. Les résultats annoncés par les entreprises européennes pour le quatrième trimestre ne sont pas bons et si plus de 75 % des entreprises ont annoncé des résultats supérieurs aux attentes aux Etats-Unis, c'est uniquement parce que ces attentes avaient été fortement révisées à la baisse. Il en résulte que dans toutes les régions à part le Japon, les analystes ont déjà revu à la baisse leurs estimations sur la croissance des bénéfices en 2014.Une valorisation des actions non excessive et un taux d’intérêt très bas
Ces points viennent rappeler un fait dont chaque investisseur en actions ferait bien d'être conscient :l'argument en faveur des actions n'est pas qu'elles sont bon marché ou que les perspectives économiques particulièrement bonnes. L'argument en faveur des actions est que leurs multiples de valorisation ne sont pas encore excessifs et que les taux d'intérêt sont (et risqueront de rester) très bas. A cet égard, les investisseurs en actions disposent d'un allié très puissant avec la Réserve fédérale, la banque centrale américaine semblant considérer une bonne tenue de la bourse comme un élément indispensable dans sa stratégie de relance de l'économie. Parmi les autres éléments qui soutiennent les cours boursiers figure la faiblesse des investissements des entreprises qui fait que ces dernières utilisent leurs moyens financiers en premier lieu pour le rachat de leurs actions, la hausse de leur dividende ou pour procéder à des fusions et acquisitions. Pas bon pour l'économie mais bon pour la bourse.Evolution de l'indice MSCI World (en Euro) sur 1 an
Attention aux alternatives
Certains investisseurs considéreront un tel environnement comme trop spéculatif et refuseront d'acheter des actions. Ceci est tout-à-fait légitime pour autant qu'ils acceptent la conséquence de ceci, à savoir des rendements très faibles, voire négatifs en termes réels (après prise en compte de l'inflation). Or, de nombreux investisseurs qui aujourd'hui délaissent les actions semblent prêts à acheter des obligations de plus en plus risquées, uniquement parce que celles-ci offrent des rendements un peu plus élevés. Dans un environnement économique qui reste très fragile, ces investisseurs ne sont pas certains de revoir l'entiéretéde leur capital. Ils échangent un risque de volatilité contre un risque de perte de capital.Faire preuve d'une grande sélectivité
Pour des investisseurs qui comme nous restent plus ou moins fortement présents en actions, il importera de continuer à faire preuve d'une grande sélectivité tout en suivant de près les risques potentiels . Depuis le début de l'année, nous avons ainsi assisté à quelques turbulences sur les marchés boursiers liées aux problèmes rencontrés par certains pays émergents et à la situation géopolitique. En rappelant qu'un investissement en actions n'est pas sans risque et en provoquant une consolidation des cours boursiers après leur forte montée en 2013, ces éléments présentent néanmoins également un côté positif.Managing Director