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Thibault Doidy de Kerguelen

Thibault Doidy de Kerguelen

Je suis président de la Compagnie Financière et Patrimoniale de Normandie. Vous pouvez me suivre sur mon site http://maviemonargent.info/

Croissances américaine et européenne n’ont rien de commun

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Nombre de commentaires : 1 réaction
Alors que la croissance américaine est solide et saine, la croissance européenne semble pipeautée

La croissance s’annonce solide aux Etats-Unis, c’est-à-dire normale, proche de son potentiel optimal sans inflation sur de bons fondamentaux, cf. mes analyses, les indicateurs fiables et les déclarations des gens de la Fed… mais il n’en est pas de même dans la zone euro où le plus grand désordre règne…

Ainsi, hier mardi 2 juin, les rendements des bons des Trésors de la zone euro, dont ceux du Bund (passant de 0,544 % à 0,721 % !), ont rebondi fortement dans cette attente et à la suite d’informations rendant possible un Grexit reporté à une date ultérieure,

Document 1 :
croissance européenne allemande
L’écart entre les rendements du Bund et du Schatz a lui aussi rebondi fortement,

Document 2 :
croissance européenne allemande
Par comparaison, les écarts entre les rendements des Notes à 10 ans et à 2 ans sont nettement inférieurs à ceux de leurs homologues allemands qui sont anormalement élastiques car les risques de Grexit et les mauvais fondamentaux euro-zonards engendrent des réactions exacerbées de la part des investisseurs, en particulier américains,

Document 3 :
croissance américaine
Les rendements du Bund sont dorénavant largement sortis de leur bande de fluctuation longue depuis le mois de juillet 2007 !

Document 4 :
comparatif des émissions de dette
Les bons fondamentaux de la croissance américaine devraient entrainer l’augmentation des taux selon les courbes de tendances polynomiales d’ordre 6… sauf si le désordre s’accentue dans la zone euro par un Grexit prévisible,

Document 5 :

Les rendements des bons du Trésor américain sont bien calés dans leur bande de fluctuation hors des grands dangers, prêts à repartir dans leurs bandes de fluctuations optimales,

Document 6 :

L’écart entre les rendements des Notes à 10 ans et à 2 ans reste donc sous la barre critique des 200 points de base depuis l’été 2011 grâce à l’€-crise, après les grands turbulences initiées par le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke,

Document 7 :
croissance américaine
Tout va bien, donc, pour les Américains, grâce à ces idiots utiles d’heureux euro-zonards !

Le plus drôle est que le fameux QE des Marioles de la BCE ne sert à rien du tout : les taux euro-zonards ont augmenté car ils sont entrainés par ceux des Etats-Unis, les banques ne prêtent pas l’argent qu’elles ont et qu’elles empruntent à la BCE, les entreprises euro-zonardes investissent et placent leur trésorerie à l’étranger, les prix n’augmentent pas à cause d’une concurrence internationale de plus en plus forte…


Jean Pierre Chevallier
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1 Commentaire

  • Lien vers le commentaire titi vendredi, 05 juin 2015 14:04 Posté par zetiti

    On ne doit pas vivre tout à fait sur la même planète. La croissance américaine, achetée à prix d'or par du QE depuis de nombreuses années et un déficit ahurissant est "solide" et basé "sur de bons fondamentaux" ??!!
    Avec les sérieux doutes entourant la réalité du chômage aux US et son corollaire : la montée de la pauvreté dans la classe moyenne, les risques de bulle autour des gaz de shistes et la rentabilisation des investissements colossaux consentis (et je ne parle même pas des problématiques écologiques), l'énorme dette étudiante, et j'en passe. En plus, les derniers chiffres ne sont franchement pas bons et font plutôt état d'un ralentissement.

    Et si le point central de votre démonstration est le fait que le bund et son équivalent français sont passés de rien à presque rien... C'est vrai que ca fait 30% d'augmentation, mais il faut aussi voir la valeur faciale. On est tellement rentré dans l'épaisseur du trait qu'il faut 3 décimal pour en décrire les variations. je suis d'accord qu'il y a un effet non négligeable, mais ce n'est pas une raison pour l'hystériser.