Le suivi de position en séance : gestion et pilotage à vue du trade
Remarques pratiques…
C’est un suivi visuel de position : positionnement de stops si je suis absent, comme au déjeuner par exemple ; accompagnement du mouvement si l’amplitude de la volatilité est belle ; laisser courir les gains tant que le mouvement se poursuit ; en cas de doute, sécuriser les gains par un solde partiel ou total de la pose.
Une fois en position, je place immédiatement une tolérance pour protéger le capital ou protéger les gains déjà réalisés (parfois positionnement de stop loss et stop suiveur, avec Fox Trade chez Dubus) ; je ne perds jamais de vue la valeur, surtout quand la pose est grosse, et si je suis au restaurant, je peux suivre la valeur sur mon PC portable avec l’Internet mobile, mais la continuité du réseau n’est pas très fiable, même en centre ville, et il faut sans cesse rafraîchir les données ; je laisse le trade se dérouler tranquillement tant que je sens la puissance du mouvement sous-jacent.
Une observation empirique bien utile
Lorsque je relâche mon suivi et que je n’applique pas à la lettre mon trading system discrétionnaire, je me retrouve le plus souvent perdant ; en fait, il faut faire preuve d’une rigueur absolue et appliquer scrupuleusement sa feuille de route ou plan trading ; les exceptions à la règle doivent être justifiées et par définition, rares ; je ne sais pas pourquoi, mais quand je relâche le money management par un suivi de pose plus ample, je me retrouve à 90% perdant ? C’est rageant, on a l’impression que le sort s’acharne et que si on passe en mode espoir, on va se faire manger par le marché ; cette expérience personnelle est souvent partagée par les traders intraday que je connais, comme quoi, dans cette approche trading très fine qu’est le tape reading, les règles de money management et de suivi de pose doivent être appliquées à la lettre et sans compromis !
L’importance de la prise de bénéfices
Pour la prise de bénéfices la plus confortable, c’est lorsque je suis en situation de plus-values latentes : au pire, je coupe alors par sécurité, non pas sur le capital, mais sur les gains ; lorsque ça s’inverse au carnet et que ça se remet à baisser (si je suis long) ou à remonter (si je suis short), je solde la position pour sécuriser les gains, ce qui fait que je coupe rarement au plus haut de la hausse intraday ou au plus bas de la baisse intraday, j’attends les signes du retournement pour tout solder.
La prise de bénéfices est importante autant que le money management, la détermination des points d’entrée, etc., car le marché reprend très vite ce qu’il a donné et il vaut mieux appliquer le vieil adage : « un tien vaut mieux que deux tu l’auras » ! Souvent, je regrette d’avoir pris un peu trop tôt mes gains, car après une petite pause ou un petit retracement, le cours reprend son mouvement initial, mais globalement je suis gagnant en vendant dans les premiers ; à trop tarder pour prendre ses plus-values, on se retrouve souvent flat sur un retracement qui suit la première impulsion.
J’aimerais, comme Sylvain Duport, pouvoir porter mes positions gagnantes plus longtemps en overnight, pour prendre plus de plus-value sur un trade ; j’ai bien essayé plusieurs fois, mais le plus souvent je suis obligé de solder en catastrophe le lendemain, ou un peu après ; je ne maîtrise pas encore ce mode d’intervention et je continue donc sagement à faire ce que je sais faire, pour l’instant au moins !
Vincent Baron
Extrait de l'ouvrage :
http://www.eyrolles.com/Entreprise/Livre/vincent-baron-temoignage-d-un-trader-9782915401219