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Les robots de la fortune, Nous allons devenir riche ! (part IV)

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Partie 1 : Bienvenue dans le monde des EA

Partie 2 : La découverte d'une martingale qui marche !?

Partie 3 : Nous allons devenir riche !

Partie 4 : Le jour où le monde financier explose 

Partie 5 : Retour à la réalité

Partie 6 : La leçon

 

 

 

 

Jeudi : Nous entrons pour la première fois sur $/chf, le dollar Us  contre le franc suisse.

C'est la première fois… Jamais nous n'avions tradé cette paire de devises. Peu importe, le principe est le même.

8h30, heure de New York, nous sommes entrés dans la douce euphorie de la certitude d'un avenir radieux.  

Chaque semaine et chaque mois, à dates fixes, des publications d'indices économiques sont très attendues par le marché. La conformité ou non des chiffres annoncés par rapport aux prévisions peut donner lieu à des mouvements violents, voire des possibilités de retournement. Nous nommons « news rouges » celles qui impactent significativement les cours et que nous devons suivre attentivement.

Afin de limiter les risques, nous avions convenu de quitter nos positions

G - « M... Bernard, nous avons oublié l'heure de la news.   

B - Zut, j'ai oublié. Mais ça ne bouge pas, il ne se passe rien. 

G - Oui, rien ne bouge. Pourtant la news est mauvaise…   

B - Sans doute le marché a déjà absorbé la nouvelle... »

À peine ai-je dit que le marché ne bougeait pas qu’une chute brutale de plus de 80 pips se produit. Notre robot ouvre ordre sur ordre. Le compteur défile dans le négatif.

La baisse continue et les retracements ne dépassent pas 15 pips, ce qui est nettement insuffisant pour que nous puissions sortir. Plus ça descend et plus il faudra un retracement important pour sortir.

Une heure plus tard les -200 pips sont atteints et toute la journée la baisse se poursuit sans le moindre signe de redressement, sans Pullback permettant à notre robot de nous sortir de là.

Le soir, les -350 sont atteints. Notre draw down est impressionnant.

 

G - « Je pense que ça va se calmer maintenant. »

C'est un devin le Grégoire car effectivement la chute s'arrête brusquement. Ouf ! Mais même si nous sommes convaincus de notre stratégie, avec des descentes comme ça, le palpitant a tendance à s’affoler !

   

Un rebond se met en place. Nous respirons. Mais le sursaut n'est pas suffisant pour que nous puissions sortir. Bizarre !? Nous n'approfondissons pas, la confiance est revenue. Nous sommes exténués par cette journée de stress. Grégoire et moi allons nous coucher. Nous en oublions les quarts qui de toute façon n'auraient servi à rien.  

Vendredi 6h pour moi, mais 12h pour Grégoire :

B - « Comment ça se passe ?   

G - Comme tu vois, rien…range étroit depuis hier soir.    

B - Ça pue ! 

G - On a encore de la marge. Il faut patienter. »

Nous avons patienté la journée, puis s’en est suivi un long week-end d'attente et d'angoisse. Le doute a pris la place de notre quiétude. Le range étroit de la journée de vendredi montre bien que les haussiers ne sont pas très actifs et qu'il ne faudrait pas grand chose pour que la baisse reprenne. L’envie de sortir ne me quitte pas mais je ne peux rien faire, les marchés sont fermés. 

Dimanche soir le Forex ouvre avec l'Asie : légère hausse dès l'ouverture. C'est bon signe. Le range s'élargit et l'optimisme revient.

Je baisse la garde… et vais me coucher.

Lundi, 4h. Je suis réveillé par le téléphone, c'est Grégoire : 

G - «  T’as vu ?  

B - Non, je dormais. 

G - C'est reparti de plus belle, on est mal.

B - Je le sentais, j'ai eu un pressentiment. »

Le cauchemar reprend. Je décide de stopper la descente aux enfers.

Mon cerveau envoie tant de signaux contradictoires que je ne suis plus capable d'avoir une analyse froide et cohérente. Je ne vois plus que l'énorme trou dans lequel nous sombrons, et il n'a pas de fond. Il faut que ces angoisses insupportables cessent.

B - « Grégoire, on coupe tout ! 

G - Ok, comme tu veux, mais ça ne va pas être simple. Le robot a ouvert douze ordres. Malheureusement, nous ne pouvons pas couper tous les ordres à la fois. Nous n'avons pas de système de coupure global. Il faut, pour chaque ligne, envoyer un ordre de vente, attendre qu’il soit confirmé, puis faire « ok » avant de passer à un autre. Ça prend du temps, beaucoup trop de temps.

B - La poisse, l'ordre n'est pas pris ; refus du broker. 

G - Que ce passe-t-il ? C'est pas le robot, je l'ai coupé…» s’affole-t-il.

B - « Les salauds de brokers ! Ils veulent nous mettre dedans jusqu'au bout ! »

Je retente. Il faut quelques secondes (qui durent une éternité…) pour relancer un nouvel ordre. Et pendant ce temps, le cours poursuit sa descente.

Nouveau refus…

B - « C'est pas vrai ! Je ne peux pas sortir ! On est dans un film d'horreur ! Ils veulent notre peau !   

G - C'est le crash ! J'ai l'impression qu'il doit se passer un événement dont nous ne sommes pas au courant. J'ai fait le tour des sites d'infos, mais je ne trouve rien … 

B - Ils se taisent… Ils ne veulent pas affoler la population. 

G - On est mal, très mal …C'est la fin…

B - Je viens de réussir à sortir le premier ordre ! On a dépassé les moins 500 pips de chute. Tu vas voir, on va se prendre plus de 1000 pips et peut être plus…»

 

- Nous voilà partis à délirer. Nous avons perdu nos repères, notre logique d'analyse. Nous sommes dans des scénarios catastrophes…

Pas de chance, nous n'avons pas de chance, on entre sur  $ / chf  le jour du grand crash mondial ! Le jour où le monde financier explose !

Le seuil improbable à attendre des moins 600 pips est cassé et je n'ai pu couper que la moitié des position

Bernard Basset 

Auteur de « CHANGEZ DE CAMP DEVENEZ UN TRADER GAGNANT » 

http://www.eyrolles.com/Entreprise/...

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