Cependant avant de vous lancer de telles opérations, ayez conscience que la vente à découvert d’action ne doit pas etre intégrée dans une pratique régulière du trading. En voici les 4 raisons :
1 Gagner plus de 100% sur une VAD ? IMPOSSIBLE !
Beaucoup d’investisseurs expérimentés font cette confusion. Je la faisais moi même il y a plusieurs années. C’est en salle des marchés qu’on ma rectifié sur ce point !Il est IMPOSSIBLE de faire un gain supérieur à 100% en jouant la baisse d’une action. Biensur si vous pyramidez ou si vous utilisez des produits structurés, on ne parle plus de la même chose.
Voici pourquoi tous les investisseurs se trompent :
- Une VAD* est bornée par la somme que vous lui allouez sur le marché.
- Si vous shortez* pour 5000€ d’un titre qui vaut 5€. Puis que vous rachetez votre short à 1€…vous avez gagné 4000€.
- Supposons maintenant que vous rachetiez votre short à 0.1€ : vous gagnez presque 5000€ : c’est le max.
- Cependant votre perte est potentiellement illimitée.
Par contre en sens inverse le jeu est complètement différent :
- En effet, un achat n’est pas borné par les gains.
- Si vous achetez pour 1000€ d’un titre coté à 0.1€ et que vous le revendez à 5€, cela fait 50 000€!
- Et le risque est borné à 1000€ de perte maxi.
Biensur cette logique s’applique aux actions dans une optique de détention de quelques semaines à plusieurs mois et plus. En swing trading (voir RDM) ou en trading intraday sur le forex ou sur les indices cette logique est obsolète.
*VAD = vendre à découvert = shorter = jouer la baisse d’un titre. Le courtier nous prête les titres d’un voisin qui les détiens réellement en portif. Ensuite nous vendons ces titres sur le marché: d’un point de vue comptable nous sommes débiteur et nous avons pour obligation de racheter cette meme quantité de titres pour les rendre à notre voisin. Cette opération permet de jouer la baisse d’un actif.
2 Les courtiers vous facturent des frais insoutenables
Lorsque vous shortez un titre, le courtier vous facture des frais de SRD supplémentaires pour chaque jour de détention.Il y a aussi l’érosion du beta slippage des produits à levier.
Et l’écartement des spreads provoqué par la volatilité et le manque de liquidité.
Quand les courtiers jouent de paire avec les mathématiques pour vous faire perdre de l’argent sur les marchés : mieux vaut s’abstenir.
3 Les marchés baissiers sont brutaux
Si vous ne tradez pas les actions qui ne sont pas encrées dans un fort momentum baissier de plusieurs mois (voir le manuel gratuit) , il faut simplement rester cash pendant ces phases bearish.En effet si vous voulez durer à long terme en trading c’est la meilleure des choses à faire. Car la volatilité en marché baissier est extrêmement forte quelque soit le marché qui vous intéresse.
Cela implique des retournements brutaux, des gaps, un manque de liquidité et de contre parti, une manipulation facile des cours, etc.
Attention, je ne dis pas qu’il n’y a pas d’opportunité en marché baissier, loin de là… mais elles sont suffisamment rares pour ne pas être à considérer dans votre trading.
4 Attention aux étiquettes des gourous
Loic Abadie est connu pour être Le Monsieur Ours Francais, pourtant il a fait le plus gros de ses gains sur des small caps en marché haussier.De même que Jesse Livermore a réussi un coup d’éclat en shortant le krach de 1929, ce qui lui a valu le surnom de plus grand bear de Wall Street.
Pourtant ce trader a brillé tout au long de sa vie pendant les marchés haussiers, et 1 fois sur un marché baissier.
Il y a une différence entre l’étiquette qu’on nous pose sur le front et ce qui se passe en réel. Je ne parle même pas de David Renan qui a fait 50X la mise en marché haussier cette dernière décennie…
Si vous vous intéressez aux actions fuyez les ventes à découvert! Tradez les marchés haussiers ou restez cash.
Mon Blog Bourse :
www.e-devenirtrader.com