Bon, d’accord, c’était une promesse de campagne de Hollande….
Et nous savons par expérience ce qu’il peut advenir des promesses de campagne. N’empêche qu’aujourd’hui jeudi, le Premier ministre a profité d’être à la tribune du colloque du Syndicat des énergies renouvelables (SER) pour confirmer l’objectif présidentiel de François Hollande de ramener à 50% d’ici 2025 la part du nucléaire dans l’électricité française. Il faut dire que cette promesse est stupide si on reste dans l’objectif de redémarrer l’économie française, en particulier par l’industrie. Le Sénat avait d’ailleurs, mercredi, retiré cette tartuferie du projet de loi sur la transition énergétique.Un pas en avant, deux pas en arrière, c’est la « Valls » hésitation
« Nous avons fixé un objectif pour 2025, 50% de nucléaire dans notre production électrique, et c’est cet objectif que nous devons atteindre« , même si le nucléaire « gardera une part importante » et « reste, nous le savons, une filière d’avenir« , a-t-il dit, appelant à « sortir des débats stériles sur le nucléaire« . En fait, lorsque vous relisez attentivement la déclaration de premier ministre, vous y trouvez tout et son contraire. A croire qu’il a profité d’être au colloque des énergies renouvelables pour brasser de l’air. C’est la première fois depuis Lionel Jospin en 2000 qu’un Premier ministre participe à ce congrès annuel du SER, où la ministre Ségolène Royal doit aussi venir faire son show. Dommage que depuis le temps, ils n’aient pas appris la notion de « bilan énergétique » (ça leur éviterait de subventionner des éoliennes dont le bilan est déplorable, voire négatif su on tient compte de l’énergie nécessaire pour fabriquer les matériaux composites dont elles sont faites et pour détruire ces mêmes matériaux…), ni celle de déconcentration des sources de production (ça leur éviterait de construire d’immense éolienne ou de rêver de champs d’éoliennes ou de centrales énormes de biométhanisation qui dégradent l’environnement), ni celle de liberté de découplage du réseau central (qui permettrait à un individu de produire sa propre électricité au voltage de son choix, en toute indépendance)… Bref, les années passent et nos politiques continuent à parler de ce qu’ils ne connaissent pas, en fonction de dossiers montés par les ingénieurs d’Etat, formés dans les grandes sociétés centralisatrices.Le bobard du réchauffement climatique entropique a la vie dure
Quand on n’a pas d’argument solide, on pallie par des superlatifs. Ainsi, « Ces énergies renouvelables sont absolument nécessaires et sont un levier considérable contre le réchauffement climatique » a déclaré Manuel Valls en ouvrant ce séminaire organisé dans les locaux de l’Unesco à Paris. « 2015 sera en France une année verte et ça ne doit pas être la seule année verte des prochaines années« , a promis le Premier ministre en soulignant les « nombreux chantiers engagés qui jalonnent notre parcours jusqu’à la conférence Paris Climat 2015 qui vise un accord mondial crucial sur les émissions de gaz à effet de serre« .La dure réalité, c’est que nous ne savons absolument pas (scientifiquement, j’entends) ce qui provoque les fluctuations de températures à la surface de la terre. Nous savons, grâce à la géologie, que de grandes fluctuations (ères glaciaires, ères tropicales) ont eu lieu, nous savons que petites fluctuations ont eu lieu, que des montées des eaux (qui font que certaines constructions humaines sont aujourd’hui immergées) se sont déjà produites, mais nous sommes incapables d’en expliquer la ou les causes. Il est dès lors tentant pour les ethnocentristes matérialistes que nous sommes de croire que cela ne peut QUE venir de nous. Mais cette interprétation est purement idéologique, corroborée par aucune étude sérieuse et en tous cas fausse si on ne la prend que par son acception « gaz à effet de serre ». Chacun sait que le principal gaz à effet de serre, cause de 80% de celui-ci est la vapeur d’eau.
En tous cas, même dans sa logique de lutte contre les gaz à effet de serre, le premier ministre est complètement à côté de la plaque. En effet, le moyen de production d’électricité le plus performant et qui rejette le moins de gaz à effet de serre reste… le nucléaire. Ce qui d’ailleurs, explique l’excellent position de la France dans ce palmarès.