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Michel Delobel

Michel Delobel

Gestionnaire de portefeuille sous mandat via une société de gestion agréée, trader pour compte propre et formateur au trading et à l'investissement en bourse, je suis aussi fondateur du site Fenêtre sur Cours et de la société ACGest, via laquelle j'accompagne également mes clients dans la constitution et le développement de leur patrimoine, la préparation de leur retraite ou encore l'optimisation de leur fiscalité.

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Après le krach, le rallye ? (ou après la pluie, le beau temps ?)

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Alors que beaucoup prévoyaient un krach pour ce mois d’octobre, force est de constater qu’une nouvelle fois, le marché est allé à l’encontre du consensus. Pourquoi dis-je une nouvelle fois ? Tout simplement car dans la très grande majorité des cas, le consensus, lorsqu’il est assez marqué, a tort.

Et l’explication est relativement simple : si vous prévoyez un krach, en toute logique, vous vendez, ou tout au moins allégez vos positions. Il ne vous reste plus alors qu’à attendre… Comme sans doute les autres investisseurs qui ont eux aussi vendu par précaution… Mais si tout le monde attend, qui est-ce qui va vendre pour faire baisser le marché et provoquer le krach tant attendu ? C’est un peu la même chose à la hausse : lorsque tout le monde est haussier et que tout le monde a acheté, qui va donc pouvoir pousser le marché plus haut ?

Bref, une fois de plus, le consensus s’est planté. Est-ce pour autant qu’il faille désormais se précipiter à l’achat après la récente accélération haussière de la semaine dernière, qui a permis de repasser dans une tendance plus favorable, ou tout au moins contrer la tendance baissière qui s’était installée depuis cet été ?

Comme certains appelaient au krach il y a encore quelques semaines (dans un processus bien rôdé et mis à profit par un certain nombre de personnes plus ou moins mal intentionnées, étant prouvé qu’un investisseur inquiet est bien plus à même de se tourner vers un gourou qui va le sauver – du moins c’est ce qu’il croit, car au final la réalité est souvent tout autre), nous allons sans doute voir bientôt fleurir des titres tout aussi racoleurs sur un probable rallye de fin d’année(mais moins vendeurs, c’est comme ça – quand tout va bien, ou semble aller bien, on a l’impression qu’on peut se débrouiller tout seul, et on recherche donc moins d’aide extérieure – à tort).

Je ne reviendrai pas sur la réalité de ce fameux rallye de fin d’année, que j’aborde chaque année (cf. mon étude sur le rallye de fin d’année ), car nous avons encore quelques semaines devant nous. Mais doit-on repasser à l’achat suite au violent rebond de ces dernières semaines ?

S’il est possible d’échafauder différents scénarios possibles à partir de l’analyse technique (car l’analyse fondamentale à court terme n’est d’aucune aide), il faut bien être conscient que tout ceci reste une question de probabilités, et on peut tout aussi bien être à 5300 pts sur le CAC dans un mois qu’à 4300 pts ! Mais alors si même les professionnels ne savent pas où va le marché à court terme, comment faire pour savoir ce qu’il faut faire ?

S’il y a bien un élément qui est sous-estimé par la très grande majorité des intervenants de marché, c’est le côté aléatoire ou imprévisible des marchés à court terme. Et je ne connais qu’un seul moyen de s’en protéger, c’est d’appliquer des règles de bon sens et suivre quelques dictons boursiers, partant du principe qu’après la pluie, vient le beau-temps (l’inverse étant bien évidemment vrai également…).

Autrement dit en achetant peu cher (après donc un net repli du marché) et en revendant plus cher (après un net rebond des marchés), ou comme le dit Warren Buffet, « en étant avide lorsque les autres sont craintifs, et en étant inquiet lorsque les autres sont avides ». En procédant de la sorte, vous n’achèterez peut être pas au plus bas et ne revendrez peut être pas au plus haut, mais vous éviterez de faire l’inverse… C’est en tout cas ce que je fais avec succès depuis près d’une vingtaine d’année à titre personnel et une dizaine à titre professionnel. Pourquoi donc vouloir chercher midi à quatorze heure (même en ces temps de changement d’heure ;-) ) ?

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