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Investir ou trading ?

Quelle différence entre les buy back d'actions et les dividendes ? Quel est le meilleur pour les investisseurs ?

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Les dividendes ou les rachats d’actions divisent les investisseurs. En effet, ils ont tous les deux, leurs avantages et leurs inconvénients.


Il y a 3 manières pour une entreprise de distribuer de l’argent à ses actionnaires

1. La société est vendue. Chaque actionnaire touche une compensation sous le mode plus value.

2. La société verse un dividende à chaque actionnaire.

3. La société rachète ses actions. La rentabilité augmente mécaniquement.

Mais qu’est ce qui fait la force des rachats d’actions ou des dividendes, et inversement. C’est la question que je me suis posé.


Fiscalité...

Au-delà de la finalité qui reste la même, donner de la valeur aux actionnaires, ce qui change fondamentalement c’est la façon dont est distribuée l’argent. La fiscalité est identique, il n'y a pas de frais de transaction, les dividendes sont réinvestis au même taux…

Un des avantages des rachats d’actions est qu’ils offrent plus de souplesse aux actionnaires majoritaires que les dividendes. Ces investisseurs peuvent optimiser d’avantage la fiscalité.


Quelles sont les différences ?

L’attitude des dirigeants est un facteur clef. La politique des dividendes confirme un engagement fort de la direction. Elle est volontaire pour rétribuer l’argent aux actionnaires et afficher une confiance dans les résultats futurs de la société.

Les rachats d’actions ont tendance à être plutôt considérés comme un levier qui permet de faire gagner de la valeur aux titres encore disponibles.


Quels sont les raisons qui motivent les rachats d'actions?

3 causes sont souvent invoquées.

La première consiste à annuler ces actions, afin d'augmenter mécaniquement le bénéfice par action (BPA) de la société. On parle alors d'une opération relutive, souvent interprété positivement par les marchés. Le BPA est en effet un des principaux indicateurs analysés par les investisseurs pour évaluer les performances financières d'une société. Plus il est élevé, plus le marché apprécie. Même si, dans ce cas, l'augmentation du BPA est artificielle. Par ailleurs, l'annulation d'actions diminue aussi le montant des dividendes à distribuer.


La deuxième raison est la volonté de la société de développer les outils incitatifs à destination de ses salariés. Les propres titres rachetés peuvent être attribués à ses salariés, dans le cadre par exemple de plans de participation ou d'achats préférentiels d'actions.

Ces titres rachetés peuvent également être alloués à des programmes de stock-options. Une fois ces actions de nouveau auto détenues, elles sont aussi parfois tout simplement destinées à être revendues ultérieurement dans le but de réaliser une plus-value boursière. Cette stratégie est fréquente lorsque les dirigeants estiment qu'à un cours donné, leur société est sous-évaluée. Mais pour le gendarme boursier, l'Autorité des marchés financiers (AMF), elle peut être assimilée à de la manipulation de cours.


Enfin, les rachats d'actions dotent l'entreprise d'un nouvel outil utile dans le cadre d'opération de croissance externe. Certains rachats d'entreprises se négocient en effet via des échanges de titres (OPE). Détenir des actions permet donc à la société de négocier plus facilement un rachat, s'il est ne dispose pas de liquidités suffisantes pour lancer une offre publique d'achat (OPA) sur sa cible. Par ailleurs, en augmentant son «autocontrôle», la société évite une trop grande dispersion de son capital. Elle est donc de son côté moins vulnérable à une opération de rachat hostile.


Comment évaluer la fiabilité d'un programme de rachat d'actions ?

La règle d’or qui s’impose à tous les investisseurs : une entreprise ne devrait pas racheter ses actions lorsque son titre se négocie en dessous de sa valeur attendue, et sans avoir vérifier si d’autres options pour investir étaient possibles.

Malheureusement, il est difficile pour beaucoup d’actionnaires d'évaluer avec discernement, la pertinence d’un programme de rachats d’actions. Car un bon nombre n’a pas accès à toutes les informations ou données de l’entreprise.


Un rachat d’actions est-il un bon signal pour les actionnaires ? Quel est son impact sur le marché boursier ? Quelles sont les conséquences sur les dividendes versés aux actionnaires ?

L'impact boursier d'une telle opération est souvent favorable. En effet, un rachat d'action a pour effet d'augmenter la rentabilité du BPA ou EPS (réduction du nombre d'actions). Cela va donc attirer de nouveaux investisseurs qui souhaiteront profiter de cette rentabilité sur le long terme. Ainsi, on constate souvent une hausse de plusieurs points du cours de l'action à l'issue de l'opération.

Toutefois, l'impact boursier peut être aussi négatif. En effet, si l'entreprise n'est pas mature ou solide, la modification de la structure de financement (un niveau d’endettement supérieur suite à la baisse des capitaux propres) peut amener les investisseurs à s'interroger sur la solvabilité future de l'entreprise. Et donc sur la capacité de la société à verser des dividendes sur le long terme !

Un autre facteur peut amener à une baisse du cours de l'action. Il faut préciser qu’un rachat d'action se fait sur la trésorerie de l'entreprise. Si l'entreprise utilise sa trésorerie à cette fin, les investisseurs peuvent en déduire qu'elle n'a pas d'autres projets à financer et que donc à terme, la croissance de l'entreprise sera limitée.

On peut donc en conclure qu'une opération de rachat d'actions à un impact positif sur le cours de bourse à court terme mais à moyen ou long terme, c’est plus aléatoire. Tout dépendra de l'interprétation réalisée par les investisseurs. Si les investisseurs jugent que les raisons de l'entreprise ne sont pas légitimes ou bien fondées, alors le cours de l’action va baisser. De plus, une réduction du nombre de titres ne signifie pas forcément une hausse de rentabilité des dividendes.


Rachat d’actions ou dividendes, qu’est ce qui rapporte le plus aux investisseurs ?

La question aborde plusieurs aspects. Tout d’abord, il y a la valeur de l’action qui évolue à travers le temps. Exemple, en 10 ans, un titre peut passer de 100 $ à 150 $, inversement il peut chuter à 50 $. Dans le cadre d’un rachat d’actions, souvent la valeur du titre augmente à court terme.

Ensuite, vient la notion de dividendes, eux-aussi peuvent évoluer à travers le temps. Ils peuvent croître sur plusieurs années, ou au contraire diminuer voir disparaître selon la situation de l’entreprise.

2 éléments sont à vérifier

Il faut tenir compte des capitaux propres de la société.

Il est conseillé de regarder le TSR (Total Shareholder Return) qui correspond au taux de rentabilité d'une action sur une période donnée. Cet indicateur intègre les dividendes reçus et la plus-value réalisée. Même si selon certains experts, il y a une limite, car beaucoup d’actionnaires ne réinvestissent pas la totalité de leur dividende chaque année.


Conclusion :

Le rachat d’actions a une vision plutôt sur le court terme. Celle du profit immédiat. L’opération peut se révéler intéressante si le titre est surévalué pour l’actionnaire. Il gagnera ainsi une belle plus value.

Les versements de dividendes ont une approche, long terme. On conserve un titre pour faire fructifier son capital avec les intérêts cumulés des dividendes.

Dans les deux cas, la notion de capitaux propres est très importante, car c’est elle qui indique si l’entreprise a des ressources financières.

Pour aller plus loin, je vous recommande le cas pratique d'APPLE dont nous avons déjà parlé. APPLE pratique une stratégie active de rachat d'actions et d'optimisation fiscale.

La combine d'APPLE à lire est ici

William Finck
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