Thibault Doidy de Kerguelen
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Je suis président de la Compagnie Financière et Patrimoniale de Normandie. Vous pouvez me suivre sur mon site http://maviemonargent.info/
+ 20% en cinq ans sur la taxe foncière…
Audience de l'article : 1468 lecturesLa taxe foncière sur les propriétés bâties a augmenté en moyenne de 21,26 % en France entre 2008 et 2013, avec de grandes disparités entre les villes, selon une étude de l’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI). Cette forte hausse est en partie due à la hausse des taux d’impositions départementaux (+ 24,49 %) et communaux (+ 18,42 %) mais aussi à l’augmentation de la valeur locative sur laquelle est calculée l’impôt.
Entre 2008 et 2013, la majoration a été de 9,65 %. Au niveau de la part départementale, entre 2008 et 2013, ce sont les contribuables parisiens qui ont enregistré la plus forte hausse avec une augmentation de 232 % ! Ainsi, concernant les 50 communes les plus peuplées de France, c’est à Paris que l’augmentation de taxe foncière entre 2008 et 2013 a, de loin, été la plus forte (+ 68,23 %). Plus que la hausse du taux communal, c’est la création en 2009 d’un taux départemental qui explique cette forte augmentation. Cependant, Paris demeure la deuxième grande ville aux taux de taxe foncière les plus faibles. Dans 3 autres grandes villes, la taxe foncière a augmenté de plus de 30 % : il s’agit de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis (+ 33,53 %), de Nantes (+ 30,78 %) et de Rouen (+ 30,03 %). A l’inverse, c’est à Aix-en-Provence que la taxe foncière a le moins augmenté entre 2008 et 2013 (+ 10,65 %). Aix-en-Provence est suivie de Reims (+ 12,13 %), Nîmes (+ 12,46 %), et Fort-de-France (+ 12,52 %).
Rappelons que la taxe foncière frappe les propriétaires. C’est donc une taxe qui ne correspond à aucun revenu et dont le montant est d’autant plus important que le domicile qui est le votre est réputé vous avoir coûté cher à l’achat. C’est donc une part de la valeurs intrinsèque de votre bien, comme l’ISF, que l’Etat s’approprie, et ce après les 5% de « droits de mutation » que vous avez déjà versés au moment de la signature de l’acte d’achat. Cet impôt procède donc de la politique de spoliation de l’épargne des Français. Il est même encore plus injuste que l’ISF, puisque ce dernier tient au moins compte de votre capital net, alors que la taxe foncière se fiche de savoir si vous êtes encore en train de rembourser la banque, c’est à dire que vous êtes « en cours d’acquisition » et non propriétaire.
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