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Thibault Doidy de Kerguelen

Thibault Doidy de Kerguelen

Je suis président de la Compagnie Financière et Patrimoniale de Normandie. Vous pouvez me suivre sur mon site http://maviemonargent.info/

Atos s’empare de Bull et devient le leader européen du cloud

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Naissance d'un acteur majeur sur un « vrai » secteur stratégique

L'OPA, annoncée fin mai, valorise Bull à 620 millions d'euros.

Alors que la tentative d'Atos pour racheter Steria a échoué, la société française de services informatiques peut se consoler avec le succès de son offre publique d'achat (OPA) amicale lancée sur Bull.

À l'issue des ultimes dépôts d'actions, dont la date était fixée au 5 août, Atos est susceptible de détenir 84,25 % du capital et des droits de vote du dernier constructeur informatique français, selon l'Autorité des marchés financiers (AMF). En outre, Atos a récolté 10 792 obligations à option de conversion et/ou d'échange en actions (océanes) Bull, représentant 18,41 % de ses océanes en circulation.

L'OPA, annoncée fin mai, valorise Bull à 620 millions d'euros. Ce rapprochement va donner naissance au numéro un du cloud en Europe. Les deux sociétés vont former également une entité commune entièrement dédiée à la cybersécurité.

Le groupe présidé par l'ancien ministre de l'Économie Thierry Breton espère tirer de ce rapprochement des synergies de coûts de 80 millions d'euros, dont 30 millions générés par une «accélération» de la mise en œuvre du plan de transformation engagé par Bull. «One Bull», lancé en janvier, doit permettre au champion des supercalculateurs de doubler sa marge d'Ebit à 7 % en 2017. Ce rachat devrait améliorer dès la première année la rentabilité d'Atos, qui estime son impact relutif à «au moins 10 %» au bout de deux ans. Fin juillet, Atos a confirmé ses objectifs 2014: il vise pour l'exercice en cours un bénéfice net «supérieur» à celui de 2013. Le titre a pris 3,43 % à 57 euros à la clôture de la Bourse de Paris lundi.


Commentaire de Thibault Doidy de Kerguelen:

Oui! Bravo! Voici la meilleure nouvelle de l’été… Pas étonnant, notre Kommissaire au « redressement productif » étant absent, les choses sérieuses peuvent se faire. Alors que notre idiot de ministre continue de situer les « secteurs stratégiques » dans les hauts fourneaux et la mécanique ferroviaire, d’autres se chargent, heureusement pour la France, de bâtir des structures qui permettent à notre pays d’être présent sur les vrais secteurs stratégiques, c’est à dire les flux d’information et la cybersécurité. Bull, exemple (Dieu merci) vivant des erreurs qu’engendre forcément le concept d’ « Etat Entrepreneur », va quand même, finalement, pouvoir apporter son expertise à un groupe français complémentaire et bien géré. C’est un pas important vers une possible libération de l’actuel maîtrise américaine des flux d’information. Notons que cette action est franco française, que sa réussite dépendra de sa capacité à s’allier avec d’autres partenaires européens. C’est au balbutiement d’un nouvel Airbus ou d’une nouvelle ASE auquel nous assistons. Comme d’hab, les journalistes de la grande presse n’y voient rien, et les instances européennes, comme toujours, sont parfaitement absentes…..




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