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New Balance prévoit de commercialiser sa première paire de chaussure 3D dès 2016
Audience de l'article : 2763 lecturesNew Balance a annoncé vendredi qu'il prévoit de lancer une nouvelle chaussure de course en 2016. La paire de chaussures high-tech comprendrait une semelle intermédiaire imprimée en 3D. L’équipementier sportif, connu pour ses baskets de running, espère que le procédé réduira le coût global de ses chaussures, et permettra aux utilisateurs de personnaliser leurs baskets pour répondre à leurs besoins morphologiques et athlétiques. Le lancement commercial de la sneaker, qui n’a pas encore de nom, est programmé pour le printemps - elle sera disponible dans quelques magasins US en avril.
New Balance n’est pas la première marque de chaussures de sports à s’intéresser à la technologie d’impression 3D. Au cours des dernières années, les grands équipementiers sportifs ont fait des incursions dans l’univers de la 3D pour créer des modèles de course, mais c’est tout récemment que l’objectif de créer une chaussure 3D a réellement commencé à se concrétiser.
Un mois avant, Adidas a annoncé son partenariat avec la société d'impression 3D Materialise, afin de créer une semelle intermédiaire similaire imprimée en 3D pour un modèle de course. Toujours en octobre, le géant du secteur Nike a également annoncé ses intentions de faire une basket imprimée en 3D.
Une techno proche de l’impression 3D : le Selective Laser Sintering
Pour créer leur semelle intermédiaire, New Balance a noué un partenariat avec l’entreprise 3D Systems et utilise ses imprimantes alimentée avec une poudre élastomère tout récemment développé, appelé "DuraForm Flex TPU», qui permet d’obtenir une chaussure légère et souple.
Le processus réel ici en œuvre n’est pas techniquement de « l’impression 3D » dans son sens le plus strict, mais un frittage sélectif par laser (FSL en français - ou SLS en anglais pour Selective Laser Sintering), qui consiste à créer un objet 3D, strate par strate, à partir de poudres qui sont frittées – ou fusionnées – grâce à l'énergie d'un laser de forte puissance.
Dans le cas de la chaussure de New Balance, c’est la semelle qui est l’élément qui sera fusionné et « imprimé » par laser à partir d’un matériau en poudre. Grâce à cette techno, la paire de chaussures pourra être personnalisée avec beaucoup plus de précision afin qu’elle épouse les formes uniques des pieds d'un individu.
« L’impression 3D nous permet de concevoir des fonctions de performances différentes d’un côté, et, finalement, d’offrir des fonctions de performances individuels à un athlète », explique Katherine Petrecca, manager for Studio innovation chez New Balance.
Comme la plupart des coureurs et des athlètes le savent, la forme de la semelle intermédiaire et les sensations qu’elle procure sont des caractéristiques capitales, car elle est l'un des principaux éléments de soutien et d'absorption des chocs. Le but est bien de fournir une semelle intermédiaire conçue spécifiquement pour les besoins individuels d'un athlète, non seulement en termes de confort, mais aussi afin de prévenir les blessures.
Selon la directrice de l’innovation, le procédé d'impression 3D pourrait aussi aider les ingénieurs et designers de l'entreprise à réduire le temps qu’il leur faut pour concevoir une chaussure spécifique. Les semelles intermédiaires sont généralement conçues et fabriqués en utilisant un moule qui prend en moyenne un mois à être créé. L'imprimante 3D est capable d'imprimer 16 différents modèles de semelles intermédiaires en une journée (par imprimante), les concepteurs pourraient ainsi plus facilement comparer plusieurs concepts, sans ajouter un temps de latence dû à la production du prototype.
Cependant, alors que la chaussure avec sa semelle intermédiaire imprimée en 3D est prête à être lancée en avril prochain, la possibilité de personnaliser sa propre paire de chaussures (une option qui coûtera probablement plus) n’est pas envisagée avant 2017. Autre point clef, New Balance n’a toujours pas dit un mot sur les tarifs des différents designs, un facteur plus qu’essentiel puisqu’il va déterminer la façon dont le concept va être adopté plus ou moins largement.
Alors, que nous réserve l'avenir des baskets 3D ? Face à la possibilité que toutes les chaussures puissent être fabriquées par l'intermédiaire d’imprimantes 3D, Katherine Petrecca reste optimiste. « Les besoins d'outils de conception, de matériaux et de techniques de production se sont déplacés à un nouveau niveau. La capacité à adapter cette technologie à la production est le prochain défi. »
Poussant le raisonnement encore plus loin, le co-fondateur de Twitter, Biz Stone, avait lancé une prédiction au mois de mai dernier : « Dans dix ans Nike pourrait être une simple entreprise de logiciels. On imprimera juste nos sneakers 3D ».
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