Finies les longues queues au supermarché du coin, l'avenir des courses alimentaires s’upgrade avec la high-tech et passe en mode 2.0.
Les premières épiceries robotisées
A Des Moines, dans l’Iowa, le projet de construction d’un premier magasin-épicerie-robotisé va voir le jour, une expérience qui permettra à la population locale de faire ses courses au moment où elle le souhaite.
Un partenariat entre une association locale et une société spécialisée dans les équipements d’entreprise, Oasis24seven, va installer des distributeurs automatisés un peu partout dans la région.
Dans la région de Des Moines, il existe des zones urbaines où l'accès aux aliments et aux produits de qualité est limité. Pour pallier le manque, des unités robotisées vont combler cet écart au sein de la communauté."
Un projet qui revêt la forme d’une idée simple et familière : un distributeur automatique. En fait, un commerce de détail robotisé qui sera accessible à tout le monde.
David Maurer, président d’Oasis24seven, explique que le système robotisé fonctionne grâce à un convoyeur à bande, avec un extracteur qui récupère le produit des étagères et le place sur le convoyeur pour le livrer au client. Cela permet pour les articles les plus fragiles, comme le pain et les œufs, d’éviter d'être endommagés.
Les clients peuvent choisir leurs articles via un système de commande à écran tactile qui répertorie tous les produits disponibles.
Quant aux prix, l’objectif est de les maintenir dans la même fourchette que dans une épicerie conventionnelle.
Les clients n’ont pas à se soucier des dates limites de consommation (DLC). Si un article a dépassé sa DLC, il sera automatiquement sorti du rayonnage.
Après avoir traversé les étapes préliminaires, le projet a commencé à sortir de terre à la fin juillet. Le magasin devrait être opérationnel sous peu.
Au-delà de ce projet en cours, chez Oasis24seven on voit la croissance potentielle pour ce type de concept. Que ce soit un ensemble d'appartements, un parking, une base militaire... la liste est longue et les canaux commerciaux potentiels pour ces « dépanneurs robotisés » (comme diraient les Québécois) sont multiples.
En réalité, c’est l’ensemble du secteur alimentaire qui va connaitre un boulversement.
Aux USA, la « Food Tech » est un secteur en croissance 272%
Selon CB Insights, les entreprises high-tech alimentaires US ont levé plus de 1 milliard de $ en financement tout au long de 2014. Leur croissance est de 272% en cumul annuel. Des sociétés comme GrubHub a vu ses actions gagner 31 % depuis son introduction en bourse.
Avec cet éventail de niches, entre la livraison de nourriture (comme DoorDash), la découverte de nourriture (comme GrubHub), la techno qui s’associe aux meilleures tables (comme Reserve), et les aliments de substitution (avec Hampton Creek ou Soylent), la révolution de la « Food Tech » propose un menu tout compris.
Parmi les nombreuses « Food-tech-startups » en concurrence, DoorDash, société basée à San Francisco, propose un service de livraison à partir des restaurants locaux. Fondée dans un dortoir de Stanford par quatre étudiants, la société a tapé dans l’œil d'investisseurs de premier plan, des géants du capital-risque comme KPCB, Sequoia Capital, ou encore Khosla Ventures. Depuis DoorDash est rapidement sorti du campus de Stanford et s’est déployé à travers huit grandes villes US.
Most Active VCs in US Food Tech Companies – 2013 – 2014 |
|||
Rank |
Investor |
Rank |
Investor |
1 |
Khosla Ventures |
9 |
SV Angel |
2 |
First Round Capital |
9 |
Sequoia Capital |
2 |
500 Startups |
9 |
Google Ventures |
4 |
Emil Capital Partners |
9 |
Collaborative Fund |
5 |
BoxGroup |
9 |
Spark Capital |
5 |
Lerer Hippeau Ventures |
9 |
Andreessen Horowitz |
5 |
Index Ventures |
9 |
General Catalyst Partners |
5 |
Great Oaks Venture Capital |
9 |
Bessemer Venture Partners |
Dans le même ordre d’idée, la société de livraison 2.0, Deliveroo, contribue à évangéliser la « Food Tech » à travers le monde. Deliveroo propose aux Londoniens une rapide alternative à la restauration rapide. Fondée par des amis d'enfance William Shu et Greg Orlowski, Deliveroo a débuté par nécessité, après que Shu, un ancien de chez Morgan Stanley, qui a déménagé de New York à Londres, était plus que lassé par le manque d'options - limitées à Burger King - de nourriture à emporter.
Dans un autre coin de cette industrie alimentaire 2.0, on trouve Blue Apron qui cocotte des plateaux repas sur abonnement et s’est donné pour mission de fournir des recettes originales, avec des produits frais et faits maison. La société basée à New York est dirigée par ses co-fondateurs Matt Salzberg (CEO et ancien capital-risqueur chez Bessemer Venture Partners), Ilia Papas (le CTO), et le chef Matthew Wadiak.