Ce projet a vu aussi le jour grâce à la collaboration de professionnels de la pêche. La sonnette d’alarme a été émise par la raréfaction et la disparition de certaines espèces au large des côtes maritimes étasuniennes.
Ben Martens, directeur de l’Association des côtes et des pêcheurs du Maine veut même aller plus loin afin de lutter contre ce fléau, en proposant un impôt à l’assiette pour réduire tout ce gaspillage.
Mais revenons à nos moutons, au total ce sont 35 pêcheurs qui soutiennent l’initiative de la traçabilité numérique des fruits de mer frais. Le gouvernement fédéral s'est également joint au projet en délivrant une enveloppe de subvention de 175 000$.
L’aboutissement du projet devrait se concrétiser dans environ 2 ans. Le temps nécessaire de mettre au point l’application mobile avec les mises à jour.
L’idée est aussi, dans un marché de traçabilité à croissance rapide, de pouvoir nouer des partenariats avec plusieurs clients, restaurateurs et détaillants.
Le marché mondial des technologies de traçabilité alimentaire a franchi la barre des 11,15 milliards $ en 2015, soit une augmentation de plus d'un demi-milliard de dollars par rapport à l'année précédente, selon le cabinet d'études de marché Visiongain.
Dans le cadre de notre affaire, les consommateurs auront accès à une technologie véritablement immersive. Elle leur permettra d'accéder aux coulisses de production, l’historique du produit. Par exemple, on saura parfaitement si un saumon provient d’Alaska et s’il est sauvage ou non. Idem pour la viande qui était jusqu’à récemment un flou pour les restaurateurs haut de gamme à cause d’une information vague sur les méthodes d’élevage et d’alimentation souvent composées d’antibiotiques.
Scanner les fruits de mer est rendu possible aujourd’hui dans plus de 150 Hannaford Supermarkets du Maine ainsi qu’à New-York.
L’enthousiasme que partagent les professionnels de la traçabilité digitale ne doit pas occulter le fait que nous en sommes qu’au commencement du processus.
Nul doute que la filière de la grande distribution ne facilitera pas la tâche aux petits pêcheurs. Il faudra d’avantage de soutiens institutionnels. Conscient de ce dilemme, le «Gulf of Maine Research Institute » collabore avec Trace Enregistrer une société basée à Vancouver afin de peaufiner l’application mobile.
L’institut aimerait également sa marque, et l’étendre à des produits tels que des homards et des morues pêchés au large du golfe du Maine. Un endroit stratégique, qui englobe trois états américains ainsi que deux provinces canadiennes.
Pour beaucoup de spécialistes du secteur ce projet n’a rien de novateur car les clients avisés se renseignaient déjà énormément auparavant. L’enjeu sera de pouvoir développer un réseau de pêcheurs structuré et une filière organisée d’amont en aval capable de d’offrir les données les plus fluides au consommateur. L’application mobile étant le point de jonction de tous ces éléments.
A quand une initiative identique en France ?
La demande des consommateurs est là !
