6. MakerBot
MakerBot est l'un des premiers constructeurs à s'être attelé à la démocratisation de l'impression 3D, notamment grâce à la technologie de dépôt de filament fondu utilisée sur sa gamme Replicator. L'un de ses derniers modèles, la Replicator Mini, affiche un format plutôt restreint et par extension un volume d'impression limité. La force de MakerBot reste de proposer un produit bien fini et surtout une solution logicielle complète et intuitive.
7. Fuel3D
Elle a remporté le prix de la meilleure innovation du CES dans la catégorie de l’impression 3D cette année, la start-up américaine Fuel3D ne cesse de grandir depuis sa création. Auparavant, les produits imaginés par le Professeur Ron Daniel (Université d’Oxford) ne s’appliquaient qu’à l’imagerie médicale. En 2013, l’équipe autour du projet s’est rendu compte que la technologie de scan 3D pouvait avoir un bien plus large public. Pour connaître la portée de son produit, Fuel3D a lancé en août 2013 une campagne de crowdfunding sur la plateforme Kickstarter. L’entreprise a ainsi recueilli 325 343 dollars. Le scanner 3D a ainsi été lancé. Depuis, Fuel3D a complété un tour de table qui lui a apporté plus de 6 millions de dollars.
La start-up est aujourd’hui dirigée par Stuart Mead. Fuel3D emploie 30 personnes à ce jour. L’entreprise présente cette année au CES « Scanify », un scanner de poche qui ne nécessite qu’un clic pour enregistrer un visage ou autre, en 3 dimensions. L’objet renseigne l’ordinateur des couleurs et des formes précises de l’objet concerné pour la somme de 1 490 dollars.
8. Instacart
Créée par un ancien d’Amazon, Instacart est une application mobile de shopping alimentaire, qui propose au client d’envoyer un voisin, agréé « personal shopper », faire ses courses à sa place, au supermarché du coin. La livraison la plus rapide se fait en moins d’une heure, le service est payant. Son fondateur affirme que son service, sans entrepôt et sans camions en propre, est le seul efficace, dans un secteur où personne n’a trouvé le bon modèle économique. Son ambition? Supplanter Amazon Fresh, Google Shopping Express et Walmart. Si la Silicon Valley applaudit des deux mains ce « crowdsourcing » appliqué au commerce alimentaire, les enseignes chez qui Instacart vient faire ses courses, et qui n’ont signé aucun accord de partenariat, commencent à s’inquiéter.
A 27 ans, Apoorva Mehta, brillant rejeton de la Silicon Valley et ex-ingénieur supply chain chez Amazon, est le créateur d’Instacart. Fondée il y a moins de deux ans, cette start-up a l’ambition de résoudre l’une des plus féroces équations économique et logistique du commerce : la livraison de produits alimentaires à domicile.
Le site marchand et l’application mobile Instacart permettent d’établir une liste de courses en ligne, et fait payer la livraison. Les produits proposés sont ceux que l’on trouve dans les rayons des supermarchés du coin. L’offre est large, l’assortiment peut grimper à plus de 30 000 références de produits.
Un "personal shopper" Instacart fait des courses dans un supermarché pour le compte d'un client.
Livraison… en une heure ! La véritable rupture Instacart intervient ensuite. Et c’est là que cela se complique. Alors qu’Amazon Fresh ou Google Shopping Express bataillent pour livrer à domicile le jour même de la commande en ligne (« same day delivery »), le trublion promet de déposer le sac de courses devant la porte seulement… une heure après !
Son secret ? Il n’y en a pas vraiment, il faut plutôt parler d’un certain talent pour additionner plusieurs conditions. D’abord, le « personal shopper » est censé habiter près de chez vous, et se rendre au supermarché situé à quelques encablures. Les algorithmes d’Instacart localisent puis mobilisent ce personal shopper en quelques secondes. Ensuite, il est équipé d’applications mobiles conçues par Instacart, qui accélèrent son temps de courses : l’application lui affiche sur son smartphone l’emplacement exact des produits, et lui indique le parcours le plus rapide pour remplir le chariot.
A l’image d’Amazon Prime, la start up californienne vient aussi de dégainer une proposition d’abonnement. Pour 99$ par an, toutes les livraisons de moins de 35$ sont faites gratuitement en moins de deux heures.
Apoorva Metah semble hermétique aux critiques et aux réserves sur son modèle économique. Le nouveau dynamiteur du commerce américain répond d’abord qu’Instacart est « très respectueux » des enseignes concernées, et affirme être en discussion avec certaines d’entre elles pour nouer des partenariats.
9. Electric Objects
Qui n'a jamais rêvé pouvoir changer le décor et l'ambiance de son intérieur en un claquement de doigts ? La start-up new-yorkaise Electric Objects semble pouvoir exaucer ce vœux en métamorphosant vos murs avec ses tableaux connectés.
Un concept ambitieux que l'on doit à Jack Levine, ancien manager de chez Digg et désormais CEO d'Electric Objects : une start-up qui vient contredire l'idée qu'Internet est un lieu impersonnel et déshumanisé. Souhaitant offrir une expérience plus tangible et intimiste, Jack Levine a eu l'idée d'exposer sur nos murs ce qu'il y a de plus beau sur la toile. Une volonté traduite par l'invention d'un écran connecté baptisé EO1.
Des composants que l'on a l'habitude de retrouver dans un pc, à la différence, que celui-ci a été conçu pour un usage strictement "passif". Il ne s'agit pas ici d'un simple produit de consommation que l'on utilise et éteint dès lors qu'on ne s'en sert plus, mais plutôt d'un objet faisant partie intégrante de notre vie, capable de se fondre parfaitement au sein de nos environnements de vie et de travail.
Ainsi, le logiciel présent dans E01 est un navigateur dépourvu de toute interface utilisateur. Nul onglet ou barre de recherche, Levine a souhaité restreindre au maximum ses fonctionnalités. Pour donner vie à leur écran, les heureux détenteurs de l'EO1 doivent se rendre sur le site d'Electric Objects pour se créer un compte et faire leur choix au sein d'une galerie d'art numérique. Une fois l'oeuvre sélectionnée, un simple clic sur un bouton et l'écran se transforme en tableau autant de temps que l'utilisateur le souhaitera.
Après avoir réussi à lever cet été plus de 700 000 $ sur Kickstarter avec pour objectif initial 25 000 $, le E01 séduit incontestablement les foules et est désormais disponible sur le site officiel à partir de 399 $. Certains trouveront l'objet trop "gadget" et onéreux, d'autres moins cher que de changer sa déco avec en prime les frais d'encadrement.
10. Slack
La startup Slack pourrait lever prochainement de nouveaux fonds, doublant sa valorisation. La solution de collaboration d'entreprise se positionne en tout cas pour devenir une référence pour les pros
Une progression spectaculaire et surprenante d’autant que le produit proposé, une messagerie instantanée pour les pros, ne semble pas se différencier de prime abord de concurrents, tel Hangouts ou encore Skype. Mais si cela permet de réduire le nombre de mails… Slack propose surtout des salles de réunion virtuelles qui hébergent des discussions entre membres. Et le partage de documents est également un point fort de la solution.
Slack affirme gagner un million de dollars de contrats tous les 11 jours, et compter plus de 500.000 utilisateurs. Et le fondateur de la société, Stewart Butterfield, n’est pas un inconnu. C’est lui qui a vendu Flickr à Yahoo en 2005.
Si ce tour de table est confirmé, Slack doublerait sa valeur en 6 mois. L'entreprise avait levé 120 millions de dollars en octobre dernier, la menant à une valorisation de 1,12 milliard de dollars.