L’argent et la joie ne suffisent pas. Les sources de motivation, d'accomplissement ("thrive") dans le travail sont :
- faire des progrès constants,
- avoir un but bien identifié,
- effectuer un travail qui a du sens (tout le contraire de Sisyphe),
- que son travail soit reconnu.
- c’est le nôtre (ou celui d'un de nos proches avec qui on est très proche),
- la difficulté de sa réalisation est grande.
Dan Ariely entrevoit alors quelques implications qui vont en faire bondir plus d'un !… [→ C'est ici que ça va encore plus se compliquer pour la note et les commentaires de cet article… :-)] Ainsi donc, l'efficience était un des paramètres importants chez Adam Smith. Il était même central pendant la révolution pré-industrielle, au cours de laquelle les tâches étaient basiques et segmentées (cf fordisme). Cependant, au fur et à mesure que l'on entre dans l'économie du savoir donc de l'humain, c'est le sens qui devient prépondérant. C'est donc la revanche de Karl Marx le sociologue (à dissocier de son interprétation par communiste) qui s'annonce !…
Les facteurs de motivation deviennent donc plus nombreux que le simple salaire : le sens, la création, le défi (challenge), l'identité, la fierté, etc.. C'est à ces conditions que les gens deviennent plus heureux et/donc plus productifs.
[→ J'ajouterais même que l'on va peut-être même passer d'une société où les individus ont été atomisés (individualisme, libéralisme-libertarisme excellement décrit ICI par l'inclassable Jean-Claude Michéa, disciple d'Orwell) à une autre où les relations entre les individus seront aussi importants que les individus eux-mêmes, comme peuvent le suggérer aussi bien la mécanique quantique que le Nouveau Testament…]