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L'ordinateur quantique de Google est 100 millions de fois plus puissant qu'un PC de bureau

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Les premiers tests ont révélé que le système informatique quantique de Google et de la Nasa de a été incapable de surpasser les ordinateurs ordinaires… Jusqu’à présent.

Mais maintenant, Google a annoncé que son ordinateur quantique D-Wave a surclassé le traditionnel PC de bureau par 108 fois - ce qui le rend une centaine de millions de fois plus rapide. Nous en avons brièvement parlé, hier, dans notre article consacré aux 8 tendances dans la techno à surveiller pour 2016.

D-Wave Two in Lab

« Ce que D-Wave peut faire en une seconde prendrait 10 000 ans avec un ordinateur conventionnel », a déclaré Hartmut Nevan, directeur de l'ingénierie chez Google, lors d'une conférence pour annoncer ces résultats.

La machine quantique a « couru » contre un ordinateur classique, à processeur unique, dans un certain nombre de tâches. Et D-Wave l’a surclassé sur tous les plans, explique-t-on chez Google. Le géant de la Sillicon Valley a publié ses résultats dans un document de recherche. Mais ces résultats doivent encore être examinés et validés collégialement par des pairs – le petit monde des chercheurs en informatique quantique. 

L'intérêt de Google pour sa machine D-Wave, un projet dans lequel Microsoft et IBM ont également investi, est du aux énormes capacités de calcul des ordinateurs quantiques. Cette puissance pourrait lever de nombreuses pierres d’achoppement dans les sciences fondamentales.

Car l’« étrangeté » de la mécanique quantique - où les lois fondamentales de la physique ne fonctionnent plus - a le potentiel de résoudre de vieux problèmes, de la physique des matériaux à la science de l’intelligence artificielle. Pour la Nasa, par exemple, l'ordinateur quantique pourrait aider à la programmation des lancements de fusées ou générer des simulations complexes de missions spatiales. 

Les ordinateurs classiques codent les données en binaire, une suite de lignes constituées de zéros et de uns - et connus sous le nom de bits. Mais un ordinateur quantique utilise des particules subatomiques. Et dans l'univers quantique, ces 1 et 0 bits peuvent exister dans deux états (qubits) à la fois, ce qui permet d’effectuer des calculs en parallèle.  Ces qubits sont composé de zéros et de uns, et d’une combinaison des deux connue sous le terme de « superposition ». Ainsi, quand trois bits peuvent représenter une des huit valeurs (une octet), trois qubits peuvent représenter toutes les huit valeurs à la fois. Ceci, en théorie, permet aux ordinateurs quantiques d'exécuter des calculs beaucoup plus complexes et plus rapidement que les ordinateurs classiques.

puce quantique

La machine quantique D-Wave est actuellement installée au Ames Research Center, en Californie, et fonctionne à l'aide d'une puce appelée « quantum annealer ». Cette méthode de quantum annealing est nommée en français du « recuit simulé quantique ». Le recuit simulé quantique s’appuie un algorithme conçu pour résoudre les « problèmes d'optimisation » - essentiellement des problèmes opérationnels ou des questions soulevées par le développement de logiciels d’intelligence artificielle. Des milliers de variables binaires sont entrées dans la machine avant qu’on la fasse tourner sur ces sur ces problèmes. 

Les résultats ne sont pas une victoire absolue pour D-Wave et ne tranchent pas l’ensemble des questions soulevées. L’ordinateur quantique D-Wave a été spécifiquement conçu pour résoudre les problèmes rencontrés par les ordinateurs conventionnels face à un système informatique quantique - ce qui lui donne un avantage certain. Car les tests précédents se sont déroulés sans cette ingénierie ultra-précise, et les chercheurs n’avaient alors trouvé aucune différence significative entre l'informatique conventionnelle et l'informatique quantique. 

Google travaille également sur d'autres formes de matériel quantique, y compris certains systèmes qui ne se limitent pas aux problèmes d'optimisation que le recuit simulé quantique est censé résoudre. 

« Bien que ces résultats soient intrigants et très encourageants », conclut le directeur de l'ingénierie de Google. « Il n'y a plus de travail devant nous avant de pouvoir convertir un système quantique en une technologie pratique ». 
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