Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
L'égalité une croyance intime
Audience de l'article : 1789 lecturesCe siècle se désengagera des croyances par l’esprit ou il signera la fin de l’humanité, tant la puissance acquise par la technique des hommes les expose à la folie de leurs croyances.
Jésus confie l’église à Pierre dont il connait déjà la trahison, aujourd’hui consommée. On peut en conclure que depuis toujours on sait au fond de nous que nos pensées profondes sont inexorablement le socle de structures qui les trahiront. Que nos croyances nous amènent à accepter l’inacceptable de la part de ceux qui nous affirment les comprendre, les représenter, en être les initiés et les régulateurs.
Comment ne pas être effrayé par les affirmations en une croyance assumée de la part de ces femmes évadées de Daech ?
Comment rester insensible aux dérives sexuelles de l’église catholique et à l’effondrement moral du Primat des Gaules, le Cardinal Barbarin, qui a agi croyait-il en toute bonne foi ? Sa désespérance au vu de tous interroge.
En clair
La pensée de Dieu s’impose à tous les hommes, y compris évidemment à ceux qui justement se croient obligés de ne pas y croire.
Il est ainsi des pensées qui sont communes à l’humanité toute entière, dont la force est si puissante que l’homme se croit contraint de les extérioriser par une représentation sociétale, alors qu’elles n’existent qu’au fond de lui, qu’elles ne peuvent pas exister ailleurs.
Ce besoin pour l’homme de représenter hors de lui le plus profond de son âme pour l’apaiser, ouvre la porte à toutes les escroqueries.
Le problème tient au fait que ces pensées strictement personnelles sont la cause d’immenses souffrances par leur seul questionnement. Celui-ci, incontournable, perturbe gravement l’esprit. La réponse la plus simple consiste à tenter d’externaliser le combat interne qu’elles génèrent. S’en déresponsabiliser.
Dieu — en fait la mort — par la croyance cesse d’être une question intime insoluble, dont la suppression vaut bien une soumission tant la souffrance du questionnement est ainsi allégée. C’est ce que savent les dominés et les dominants de ce sujet, les faux crédules et les vrais escrocs.
Il en est de même pour l’égalité.
Ce sentiment strictement personnel, interne à chacun de nous, est abusivement utilisé par des charlatans pour dominer des populations.
L’égalité est un sentiment qui génère à l’intérieur de chacun de nous une souffrance terrible s’il vient à manquer. Cette souffrance est l’injustice.
Le sentiment d’injustice permet de réclamer aux autres l’égalité.
Alors que la question est exclusivement personnelle, totalement relative, elle ne devrait jamais se poser des autres vers nous, mais au contraire de nous vers les autres.
La question n’est pas : « Les autres me traitent-ils d’égal ? » mais « Est-ce que je me sens l’égal des autres ? »
Les autres ne peuvent pas connaître mon sentiment sur ce sujet. Je suis le seul à savoir si je me sens l’égal du roi — que je suis en tant qu’homme — ou si au contraire je me sens inférieur à lui.
Cette question fondamentale empoisonne la vie de chacun de nous, aussi violemment que l’idée de la mort.
Les vautours se sont emparés de cette idée strictement personnelle d’égalité. En son nom ils tuent et dominent sans vergogne. Ils ont trouvé le joli mot de « redistribution » pour dissimuler leurs turpitudes.
L’Inadéquation de ce mot est pourtant évidente. La redistribution matérielle ne peut intervenir que de deux façons, soit on redistribue ce qu’on a gagné, soit on redistribue ce qu’on a volé. La première méthode s’appelle l’échange, le marché, la deuxième s’appelle l’égalitarisme.
Dans tous les cas ce palliatif matérialiste ne peut pas répondre au questionnement profond de l’égalité, qui ne se résume pas au partage de biens matériels mais à une émotion existentielle personnelle, aussi propre à chacun de nous que notre ADN.
Les vautours en simplifiant le problème ne peuvent évidemment pas le résoudre, puisqu’il n’est pas soluble. Mais ils peuvent prendre le pouvoir et piller.
C’est ce qu’ils font. Au nom de la redistribution ils pillent cent pour redistribuer vingt, quand tout va bien. Encore moins quand les pillés épuisés rendent l’âme. Plus du tout ensuite. In fine arrive la guerre, la violence, la mort pour tous.
Et les hommes restent chacun envahi par l’idée d’égalité qui taraude leur esprit comme celle de la mort, de Dieu.
Nous assistons en direct à l’effondrement du catholicisme, croyance autour de l’émotion personnelle face à la mort, mais bien d’autres croyances sur ce sujet ont encore cours en ce monde.
Nous assistons en direct à l’avènement de l’égalitarisme, nouvelle croyance qui gagne petit à petit le monde et dont l’effondrement n’est pas pour demain.
Je ne verrai pas les tribunaux condamner pour harcèlement les agents du fisc, certains de ceux-ci faire part à la presse des abus dont ils sont les témoins privilégiés, l’institution fiscale regretter le mal qu’elle fait, s’excuser. Ce sera peut-être dans mille ans….
Je ne dois pas être très malin pour avoir mis soixante-quinze ans à comprendre que le poison de l’humanité n’est que le fruit de l’exploitation par des gens peu scrupuleux de nos émotions intimes, qui dès qu’elles sortent de notre intimité se répandent largement en devenant incontrôlables et vénéneuses puisque irrationnelles, sans assise réaliste, pures abstractions.
Projeter sur les autres nos questionnements personnels dans l’espoir de les régler est folie. C’est par son propre esprit et en lui que chacun de nous les réglera ou ce sera la fin. Malraux avait raison.
Les Gilets Jaunes devraient y réfléchir. Supprimer les escrocs oui, les remplacer par d’autres, non.
Bien à vous. H. Dumas