La justice de New York ne s'occupe pas que de délinquants sexuels. Le procureur général de New York Eric Schneiderman, qui est compétent sur nombre de dossiers financiers, car Wall Street relève de sa juridiction, va ouvrir une enquête sur les pratiques des grands établissements bancaires en matière de titrisation de prêts hypothécaires.

Il y a beaucoup à dire et à écrire sur le sujet, et nul doute que si M. Schneiderman cherche vraiment, il va trouver bien des choses  - qui me permettront sûrement d'écrire un tome II de "Foreclosure Gate - Les gangs de Wall Street contre l'état US".

Il va débuter son investigation en se concentrant sur Bank Of America, Goldman et Morgan Stanley, mais se réserve le droit d'élargir son enquête, qui devrait être longue et avec de gros moyens. L'objet de l'enquête est de déterminer si, oui ou non, des investisseurs ont été floués.

Il est trop tôt pour savoir si cette enquête sera sérieuse ou est simplement destinée à donner des gages à une opinion publique excédée par Wall Street.

Mais pour une fois, on peut supposer que l'action du procureur est sérieuse. En tout cas, elle suppose, comme l'écrit le NY Times, que le procureur Schneiderman refuserait l'accord actuellement négocié au nom des 50 procureurs généraux par le procureur de l'Iowa, Tom Miller, qu'il jugerait "inacceptable" en l'état. De même, le procureur n'excluerait pas une action au pénal, et pas simplement civil.

Le match entre banques et état de droit n'est pas terminé...

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