Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
Énigmes actuelles
Audience de l'article : 1901 lecturesBref résumé :
Adolescent rieur je ne prenais pas trop au sérieux les conseils compassés des adultes. Tout à ma joie de vivre j’arrive à mes vingt ans dans un grand éclat de rire.
Bientôt, je rencontre celle qui sera mon épouse et qui, 51 ans plus tard, l’est encore. Mon père, à qui je la présente en lui demandant son avis, me dit : » Elle a l’air bien, elle te fera travailler ». Réflexion que je trouve alors énigmatique, légèrement désobligeante, que j’attribue à l’inquiétude qu’engendre pour lui mon insouciance. .
Et pourtant, bingo, il a mis dans le mille.
Notre premier enfant né alors que mon épouse à 18 ans et moi pas encore 21. Nous en aurons trois autres. Nous assumons, donc nous travaillons, finie l’insouciance.
C’est de là que part notre trajectoire. De cet état de famille.
Plusieurs objectifs s’imposent : se nourrir, puis élever les enfants, puis enfin assurer une sécurité familiale, notre vieillesse et de façon ultime laisser un patrimoine.
A la poursuite de ces objectifs nous ne ferons qu’un, notre solidarité sera sans faille.
Attention, je ne suis pas en train de vous dire que ce fut « un long fleuve tranquille ». Non, engueulades et tentions étaient souvent au menu, mais sans que jamais il y eut dissolution de notre volonté commune. Nous avons tout partagé, chaque instant de bonheur ou de difficulté fut vécu à deux. Rien, jamais, même le pire, n’a pu nous séparer.
Cerise sur le gâteau, nous avons scrupuleusement respecté les règles universelles de correction et d’intégrité collective par rapport à la société, enfin nous en étions persuadés. Nous avons accepté de payer le coût de ces principes. Nous avons surmonté tous les obstacles.
Mais la société a eu raison de notre détermination, elle nous a éliminés.
Pour elle, le couple n’existe pas, l’intégrité non plus.
Le couple
Pendant que chaque émotion, chaque ambition, chaque échec, chaque réussite, chaque angoisse étaient le fruit d’un partage intellectuel et pratique entre nous, le statut social de mon épouse s’appelait : « femme au foyer ».
Alors que rien de tout ce que nous avons fait n’aurait pu l’être sans elle, elle n’a été définie que par ce statut de femme au foyer.
Comprenons nous bien. Il est illusoire d’imaginer que l’on peut créer une famille performante pour affronter la vie et élever des enfants sans que l’une des deux composantes de base de cette famille prenne en charge le foyer familial, qui est un lieu de travail à plein temps. Il faut bien comprendre que, contrairement à la vulgate administrative de ce pays, cette prise en charge pratique du foyer n’isole pas du couple celui qui l’assume, au contraire elle en fait un élément fondamental.
Or, pendant 51 ans, mon épouse, pour nos technocrates, n’a eu ni salaire ni statut. Enorme, non ?
Imaginons que, respectueux de son rôle réel dans notre aventure sociale commune, nous ayons prélevé pour elle un salaire tiré d’une de nos sociétés : cela aurait été considéré comme un salaire fictif. Et oui.
Le fisc nous aurait demandé de justifier de son emploi de temps, de son activité, de sa présence dans la société.
Moralité, après 51 ans de partage total de l’aventure sociale de notre famille, mon épouse n’a droit à aucune retraite, aucun avantage salarial. Avec tout ce qu’elle a apporté elle n’a jamais existé, dit notre société de folie.
Si je me présentais à l’élection présidentielle elle passerait, dans la presse, pour un personnage falot qui n’a rien fait de sa vie. Pour une escroc si elle avait été rémunérée.
En clair et pour en terminer sur ce sujet, notre couple passe pour une espèce en voie d’extinction, à ranger au rayon des pauvres cons qui n’ont rien compris.
Ce que je peux concéder c’est que la place sexuée de celui qui s’occupe du foyer, désignant fatalement la femme, est abusive, que rien n’interdit que ce soit au contraire l’homme qui assume cette tâche. Mais une chose est sûre, il faut un foyer. Ce n’est pas l’Etat qui peut y pourvoir, contrairement à ce qu’il tend à prétendre pour flatter ceux qui sont trop égoïstes pour assumer une famille.
La vie de Mme et M. Fillon ne me choque pas, le partage de leurs revenus non plus. Ce qui pour autant ne m’engage pas sur son programme politique qui n’a de libéral que le nom.
L’intégrité
Petite histoire d’un lycée, le mal nommé Charles De Gaulle. Co-architecte chargé de sa construction j’ai la surprise, lors de l’ouverture officielle des réponses aux appels d’offres, de constater que les grosses entreprises répondant en lots groupés sont toutes au double de l’enveloppe projetée. Une paille.
Le responsable politique du projet déclare l’appel d’offre infructueux et prétend annuler ma prestation.
Heureusement, j’avais prévu la possibilité de répondre en lots séparés. Le cumul des offres les moins-disantes passe dans le prix prévu.
Contre l’avis de l’élu responsable, une mission de passation des marchés m’est confiée. C’est alors que je vois débarquer à mon cabinet l’une des entreprises nationales ayant répondu en lots groupés qui m’explique que ce marché, dans le cadre d’une entente régionale, doit lui être attribué. Ainsi fut fait, au prix du cumul des moins-disants et non à son prix.
Je n’ai plus jamais travaillé pour les collectivités ou pour l’Etat.
Cette toute petite affaire qui revenait à faire payer, par nos impôts, un lycée le double de son prix n’est pas un cas isolé, au contraire.
Chacun ici a des raisons impérieuses de croire qu’il fait le bien, l’élu parce qu’il pense jouer la sécurité avec une entreprise d’envergure nationale, l’entreprise parce qu’elle prétend protéger ses salariés. Tous se trompent.
Mais que peut-on faire seul contre tous, même en ayant raison ? Rien.
Ce sont les mêmes fonctionnaires technocrates, avec leur même bonne foi stupide et perverse, qui sont venus chez moi me voler le fruit de mon travail.
Je l’affirme, preuve à l’appui grâce à l’avis du rapporteur public de La Cour d’Appel de Marseille, les agents fiscaux Martino, Garcia et Giugleur qui sont venus chez moi me déposséder de tous mes biens, me laissant dans la misère moi et mon épouse, sont des escrocs. Je l’affirme pour quel résultat ? Aucun.
L’intégrité d’un côté, l’escroquerie de l’autre, la victoire est à l’escroquerie.
Moralité :
Quand la société, dont vous ne pouvez pas vous exclure, dérive mortellement, elle vous entraine inexorablement. Vous ne pouvez que mourir avec elle. C’est cela qui devrait nous amener à voir différemment tous les immigrés du monde qui frappent à notre porte. Demain, ailleurs, nous serons ceux-là. Il n’est pas d’autre issue.
Cordialement. H. Dumas