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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Affaire Martigarchant : la presse se déchaîne

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Nombre de commentaires : 1 réaction
Filmé il y a deux mois alors qu’il tabassait fiscalement un entrepreneur, l’individu Martigarchant est mis en cause par Médiaprout, le célèbre journal d’investigation.

Le rédacteur en chef de Médiaprout, Edwy Quenelle, fait part de son effarement. Certes l’entrepreneur tabassé trichait comme un malade sous couvert de son droit de grève fiscale, mais il s’avère que Martigarchant, qui n’en est pas à son coup d’essai, n’a pas les diplômes, la compétence, ni les accréditations de Bercy pour tabasser fiscalement les entrepreneurs. En fait il n’est pas contrôleur des impôts, il ne fait pas partie de Bercy.

Il détenait une calculette non homologuée, un badge Tracfin fourni par une compagnie de contrôleurs de ses amis, un Code Fiscal périmé, et il n’était qu’observateur lors du contrôle de l’entrepreneur.

Il n’avait, contrairement aux autres contrôleurs fiscaux présents lors de cette intervention musclée de Tracfin, aucune légitimité pour tabasser fiscalement cet entrepreneur et son épouse qu’il a lourdement imposés, pendant que les inspecteurs de Bercy plombaient la famille et les amis de l’entrepreneur tous largement redressés.

Par ailleurs, on apprend qu’il se faisait remettre des informations sur tous les entrepreneurs suspectés de ne pas être dans la ligne de l’Elysée. Car il apparaît qu’il fait partie d’une cellule officieuse de l’Elysée qui a portes ouvertes chez Tracfin, qu’il met son nez partout, y compris au plus haut sommet de Bercy.

Il possède un appartement de fonction, Tour des Fayots dans le XVI°, où sont habituellement logés les troupes d’élite de Bercy, alors qu’il n’en fait pas partie.

Il dispose d’une camionnette de fonction, d’un stylo type bazooka-fiscal qui permet de notifier des doses d’impôts mortelles. Arme létale, régulièrement employée par les brigades fiscales, le stylo bazooka-fiscal ne peut être utilisé qu’avec un port d’arme spécial, que Martigarchant n’a pas. Il lui a été refusé par le Ministre.

Précédemment, Martigarchant a été formé par des politiques socialistes. Au service rapproché de la rumeur fiscale. C’est là qu’il a fait ses armes et a établi des contacts avec le Ministère des Finances. Il détectait des opposants qui abusaient du droit de grève fiscale, dont la situation fiscale, par négligence ou par souci de performance économique, était tendue, voire tournée vers l’économie d’impôt. Il les atomisait, les ruinait et les jetait en pâture au public.

Parallèlement, il permettait aux amis du pouvoir d’échapper à l’impôt. Il avait des feuilles de déclaration spéciales dont la lecture par les ordinateurs du fisc est automatiquement minorée, alors que les chiffres sur les déclarations sont réels.

Ces feuilles sont réservées aux entreprises proches du pouvoir et aux hauts fonctionnaires, Martigarchant n’aurait pas dû pouvoir y accéder.

Le syndicat unifié des impôts se dit scandalisé, considérant que seules les troupes de Bercy sont habilitées à maintenir l’ordre fiscal, que ce soit pour tabasser les entreprises ou pour faire des cadeaux aux initiés.

Le parlement est en ébullition. La sécurité fiscale, l’encaissement musclé, reviennent aux forces de Bercy seules. La démocratie plume légalement les français, mais pas n’importe comment, ni par n’importe qui.

Une commission d’enquête parlementaire a été créée.

En ce moment elle interroge les hauts responsables de Bercy. Ceux-ci prétendent ne rien savoir et se disent horrifiés à l’idée qu’une personne non autorisée puisse tabasser fiscalement les français, pendant que des régiments de contrôleurs sont formés et habilités pour cela.

Ce scoop de Médiaprout a été repris par toute la presse. Les sondages sont formels, les français sont évidemment pour le tabassage fiscal, mais pas par des amis de l’Elysée. Seuls les fonctionnaires de Bercy, dument estampillés contrôleurs fiscaux, doivent être autorisés à tabasser les entrepreneurs. Le contraire est un déni de démocratie.

Les avocats de Martigarchant, et lui-même, prétendent qu’il s’agit d’un dérapage. Il aurait tenté d’aider les contrôleurs fiscaux débordés par la famille de l’entrepreneur, écrasés sous les mensonges de ceux-ci. Son sang républicain n’aurait fait qu’un tour, et c’est ainsi qu’il aurait délivré un redressement mortel contre l’entrepreneur lui-même à l’aide du stylo bazooka-fiscal que lui avait confié un ami de Bercy.

L’Elysée de son coté reste muet. Il se dit que Martigarchant était en repérage. Sans que l’on sache si c’est l’entrepreneur agressé qui était visé lui-même ou si ce sont ses méthodes que l’Elysée aurait souhaité connaître.

Le scandale est énorme, l’entrepreneur étant un ami intime de l’opposition. Il prétend d’ailleurs avoir agi dans le cadre du libre droit à la grève fiscale et avoir déposé une demande en bonne et due forme à ce sujet aux services ad hoc à Bercy.

Le droit de grève fiscale est un des piliers de la constitution.

L’Elysée se plaint des manifestations constantes de grève fiscale, que par contre l’opposition encouragerait à ses dires, ce qui serait nuisible à la bonne marche du pays.

Mais les français sont très attachés à leur droit de grève fiscale, et s’ils acceptent d’affronter les contrôleurs fiscaux engoncés dans leurs règlements, ils refusent une privatisation du contrôle fiscal avec les dérapages que cela provoquerait inévitablement.

D’ailleurs, depuis cette affaire, des marchés noirs se sont ouverts un peu partout.

La Présidence avoue son imprudence et réaffirme en conférence de presse que la grève fiscale est un droit fondamental protégé par la constitution. Mais que les excès doivent être sanctionnés, qu’elle fait à ce sujet confiance aux fonctionnaires chargés de les combattre.  Elle assure que Martigarchant sera poursuivi pour ses atteintes aux règles administratives fondamentales de la République.

Des manifestations perlées de grève fiscale sont de plus en plus nombreuses, soutenues par la presse et l’opposition.

L’Elysée est dans l’impasse, pas sûr que le Président passe l’été.

Bien à vous. H. Dumas
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1 Commentaire

  • Lien vers le commentaire banville mercredi, 25 juillet 2018 05:13 Posté par banville

    mais les prouts prouts,agglutinés devant leur écran, vont vite oublier.Le mois d'aout va passer par là, comme par hasard, et septembre sera un autre mois...