Henri Dumas
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Libéral convaincu, je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com
A questions connes, réponses connes
Audience de l'article : 1444 lecturesAprès une danse du ventre convenue, il accouche de réformettes qui vont évidemment enclencher des mouvements politiques dont le volume va être inversement proportionnel à l’efficience de ces réformettes.
Il le sait, alors il laisse planer le doute sur la personnalité globale des français qui pourrait, dit-il, être l’obstacle aux évolutions qu’il considère comme nécessaires.
Ce faisant, ou il ne comprend rien ce qui est troublant au vue de son cursus universitaire, ou il triche, il se cherche des excuses pour l’échec à venir.
Car enfin, en affirmant que les français seraient un peuple particulièrement difficile à réformer il fait œuvre de racisme, de classification globale de population que l’on pensait révolue, de fermeture et non d’ouverture d’esprit, de populisme.
Allons, n’hésitons pas à l’affirmer, les français ne sont que des êtres humains. Or les êtres humains sont tous les mêmes sur toute la terre, étant uniquement différenciés par l’organisation sociale qu’ils se donnent ou qui leur est imposée et la géographie qui les entoure.
Réfléchissons comme si nous étions libres de le faire, comme pourrait le faire Macron s’il était un esprit libre.
Quel est le problème ?
Il est très simple : la France est un pays démocratique.
Le principe de la démocratie est que ceux qui la composent votent à la majorité pour trouver des solutions aux problèmes collectifs qu’ils rencontrent.
Donc, une société démocratique présuppose que les questions soumises au vote visent des problèmes collectifs.
Or, en France, ce n’est pas du tout le cas.
Chaque français va voter dans l’espoir de régler son problème personnel.
Au final : à question conne, réponse conne.
Je veux dire qu’une démocratie ne peut pas être efficiente si elle soumet au vote du groupe des problèmes d’ordre personnel.
Il y a une incompatibilité naturelle entre les réalités collectives objet de la démocratie et les réalités personnelles de chaque individu.
C’est-à-dire que, lorsque vous convoquez 40 millions de personnes à un vote sur un sujet autre que collectif et que de ce fait toutes ces personnes votent chacune pour son intérêt personnel, vous trahissez complètement l’idée de démocratie, vous créez la chienlit.
Les intérêts de chacun ne peuvent pas dépendre de la démocratie, ils sont du ressort de la responsabilité et de la décision de chacun. Alors que les intérêts collectifs sont, par essence, du ressort des décisions collectives, donc de la démocratie.
Si vous me suivez et si vous acceptez l’idée que la démocratie est la gestion par le vote de l’organisation des affaires du groupe, que c’est sa limite, tout devient plus simple, une conséquence s’impose : l’outil pratique de la démocratie pour transposer les votes dans le réel, que l’on appelle l’Etat, ne peut s’occuper que des problèmes du groupe.
Si par cas l’Etat se mêle, pour une raison ou pour une autre, de vouloir régler des problèmes individuels, il ne peut en aucun cas le faire à l’aide de la démocratie. Car dans ce cas il présente au vote collectif des problèmes que celui-ci ne peut pas régler.
Donc, lorsque les français souhaitent que l’Etat prenne en mains leurs problèmes personnels, ils ne peuvent pas alors espérer une démocratie mais un Etat intervenant dans le domaine privé, tels que sont une royauté, une dictature civile, militaire ou religieuse, ou tout autre Etat interventionniste.
Tout le monde peut faire le constat de la tendance dictatoriale de tous les partis politiques qui prétendent régler la vie personnelle de leurs adhérents.
Vouloir mandater l’Etat pour régler des problèmes personnels, c’est de facto renoncer à la démocratie.
Revenons à Macron, aux réformes et à la France.
Depuis des décennies qu’en France la politique prétend gérer les détails de la vie de chacun, la démocratie n’a plus sa place. Tous s’en étonnent !!!
Normal, la surprise tient au fait que l’autorité non démocratique, totalitaire, qui régule les intérêts personnels dans le pays avance masquée, elle s’appelle la bureaucratie et, effectivement, elle ignore les libertés individuelles et ne fonctionne pas démocratiquement.
Le pourrait-elle ?
Bien sur que non, puisqu’elle se prétend responsable des individus.
Cela confirme le constat qui s’impose : un Etat démocratique ne peut le rester que s’il limite son intervention à des problèmes strictement collectifs, à l’exclusion de tous les problèmes personnels qui ne peuvent pas trouver de solution dans le vote global démocratique.
Conclusion
M. Macron : la France est parfaitement gérable et réformable, il suffit de ramener l’Etat français dans les limites de la démocratie.
De faire cesser cette mascarade de démocratie qui dissimule une dictature administrative qui abuse les français, les maintient en situation d’esclaves et les manipule en leur faisant croire que cette situation serait issue de la démocratie, alors que cette dernière leur a été volée, que leurs votes sont pipés puisque trahis par les questions proposées au vote qui visent des problèmes individuels et non collectifs.
La démocratie est un système politique inévitablement limité aux problèmes du groupe, au-delà elle est contre-productive et mène au pire.
Donc, ramener l’Etat à ses missions régaliennes n’est pas une vue de l’esprit « néolibérale » comme prétendent certains, mais un simple bon sens démocratique visant à permettre des votes utiles et sincères.
Le reste n’est que foutaise, charlatanisme de médiocres qui cherchent à prendre le pouvoir sur les individus par la bureaucratie, ce nouveau dictateur qui n’a même pas le courage d’afficher ses ambitions.
A vrai dire, la démocratie ne devrait avoir à connaître que des besoins collectifs comme l’armée, la police, la sécurité civile et la justice, qui justifient des décisions collectives. Ceux qui en seraient chargés ne devraient pas avoir le droit de voter, il n’est jamais sain d’être juge et partie. Les Grecs, inventeurs de la démocratie, pensaient ainsi.
On peut certes aussi penser que la démocratie n’est pas la bonne organisation politique, mais c’est un autre problème, qu’il faut alors affronter, il ne faut pas le cacher et avancer masqué.
Cordialement.