Nous évoquions récemment la facture téléphonique exorbitante d’un délégué FSU de l’Opéra. Et bien la gabegie dont les syndicat de l’établissement public sont la cause ne s’arrête pas là.
Un syndicaliste CGT inconnu payé 40 000€ par an
Le quotidien Le Parisien a révélé lundi que l’Opéra de Paris versait 40.000 euros par an au syndicat Synptac-CGT pour indemniser un syndicaliste inconnu de l’établissement public. «C’est vrai que je ne connais pas ce monsieur, mais son indemnisation ressort d’un cadre légal», a expliqué à l’AFP le directeur général adjoint de l’Opéra, Jean-Philippe Thiellay en guise d’excuse, ajoutant toutefois que «cet accord sera renégocié» après les prochaines élections de février.Les syndicats tout puissants
Un accord de 2010 signé par trois syndicats (CGT, CFDT, FO) prévoit l’octroi de moyens aux syndicats en fonction de leur représentativité, chaque syndicat étant libre de son affectation. «Cette dotation est versée à la confédération, qui l’attribue à quelqu’un que je ne connais pas», a expliqué M. Thiellay. Et de préciser: «J’ai demandé une analyse juridique qui a conclu à la légalité de l’accord.»Les bienfaits de la concurrence
Tous ces détournements n’apparaissent au grand jour que grâce aux prochaines élections professionnelles. «On est en pleine campagne électorale», a rappelé le directeur, «Une compétition féroce est en cours».Ces révélations sont autant de coups portés dans la guerre que se livrent les syndicats de l’Opéra, qui représentent des catégories de personnel «très cloisonnées» (orchestre, choeurs, techniciens, cadres, etc.).
L’annulation de plusieurs spectacles à la rentrée à la suite d’une grève des techniciens de l’Opéra, à l’appel de la FSU a «pu nourrir le ressentiment d’autres catégories de personnel».
L’emprise des syndicats sur le fonctionnement de l’Opéra de Paris n’est pas récent, nos amis américains en ont même fait un film dans les années 90, « La tentation de Vénus«
Source: www.lefigaro.fr