« Un risque significatif de non-respect des objectifs de déficit dès 2017″. Toujours la même rengaine, la Cour des Comptes n’a aucun pouvoir
La Cour des Comptes « dénonce »
Pourtant, la Cour des comptes n’y va pas de main morte dans son traditionnel rapport sur les perspectives des finances publiques. Comme d’habitude, elle tire la sonnette d’alarme sur un dérapage évident des dépenses publiques qui empêchera le gouvernement de tenir ses engagements de 19 milliards d’euros d’économies, qui devait, mais qui y croyait vraiment, permettre à la France de repasser sous la barre fatidique des 3% de PIB de déficit.Les magistrats s’inquiètent pour l’année en cours et chiffrent les risques pesant sur les dépenses entre 3,2 et 6,4 milliards. En cause notamment du côté de l’Etat: le plan d’urgence pour l’emploi et celui de soutien à l’élevage annoncés en début d’année, la sous-estimation habituelle du coût des opérations extérieures de l’armée et enfin les incertitudes autour de la prime d’activité dont la facture pourrait être plus élevée que prévu. Le gouvernement tablait aussi sur 800 millions d’économies issues de l’assurance chômage grâce à une nouvelle convention signée par les partenaires sociaux. Or, les négociations ont échoué et le gain ne sera pas au rendez-vous.
La France va payer le prix du clientélisme
La situation s’annonce encore plus tendue en 2017. « Les indications disponibles aujourd’hui ne vont pas dans le sens d’une modération des dépenses. » Principal sujet d’inquiétude: la masse salariale. Le gouvernement, conscient qu’il aura besoin de tout l’arrière-ban de la fonction publique s’il ne veut pas être laminé aux prochaines législatives, a décidé de lâcher du lest et d’en finir avec le gel du point d’indice servant au calcul des salaires des agents. Une bagatelle qui coûtera 2,3 milliards au contribuable.Se sachant perdu, le gouvernement socialiste n’en peut plus de faire des cadeaux à ses électeurs naturels. Il en va ainsi de la pseudo « modernisation des grilles salariales », dictée par les syndicats de la fonction publique, qui plombera encore plus la facture. « Aucun des trois leviers – stabilité des effectifs, gel du point d’indice et limitation des mesures catégorielles – qui avaient permis de maîtriser l’évolution de la masse salariale publique au cours des dix dernières années ne sera plus à l’œuvre« .
La France va payer l’incurie et la gabegie des socialistes
La Cour égratigne aussi, au fil des pages, la facture des atermoiements en matière militaire. Réduire les effectifs, sous traiter au privé, louer des matériels, utiliser des moyens étrangers… autant de décisions prises dans un premier temps sur lesquelles il faut maintenant revenir en catastrophe au prix d’un réel surcoût.Sont aussi dénoncés les récents cadeaux budgétaires aux jeunes et aux agriculteurs ou encore les coupes dans les dotations versées aux élus locaux que l’on n’a pas eu le courage de réaliser alors qu’on les avait annoncées. Il en va ainsi d’un milliard d’Euros.
Dans la série incurie, les magistrats pointent « la situation financière de certaines entreprises publiques comme Areva, EDF et SNCF, qui pourrait faire l’objet d’une recapitalisation à cet horizon ou d’autres transferts financiers. » Un problème bien plus grave que ne semblent l’évoquer la Cour et que nous dénonçons régulièrement dans les colonnes de MVMA.
C’est rappé pour les réformes et la réorganisation de l’appareil d’Etat
Nous vivons les derniers mois d’un régime qui a précipité la chute de la France. La chute dans tous les domaines, qu’il s’agisse de l’activité économique, de l’endettement, de l’éducation, de la santé, du logement, du niveau des prélèvements obligatoires, de l’expatriation des forces vives, de la justice, de la sécurité tant intérieure qu’extérieure, de la diplomatie, du poids dans l’Europe, du commerce international, de la corruption, des libertés individuelles, il n’y a pas un seul secteur, pas un seul, dans lequel la France se trouve aujourd’hui en meilleure situation qu’il y a cinq ans.Ce ne sont certainement pas ceux qui n’ont eu aucun courage, si ce n’est celui de faire tirer des grenades lacrymogènes sur des enfants et des familles, qui vont dans les 6 prochains mois « casser la baraque » et tout reconstruire. Au contraire, nous les voyons caresser tous les électorats qu’ils savent encore potentiellement fidèles, quelque fois au mépris de la sécurité du pays, toujours au mépris de l’argent public. C’est le sauve qui peut de fin de règne et l’on voit se multiplier les promesses que « les autres » paieront et la valse des mutation afin de planquer les amis à des postes plus ou moins indéboulonnables.
Ce sera au prochain président, élu en mai prochain, de gérer la douloureuse. « Après « Moi Président », le déluge! »