Quelle mouche a piqué l’Etat?
Le gouvernement a dévoilé « son » site Internet, censé fédérer les applications de Taxi et permettre aux consommateurs d’accéder à 50.000 chauffeurs en un click.Comme toujours quand l’Etat totalitaire veut se mêler d’un secteur de l’économie réelle, la montagne a accouché d’une souris. Ceux qui attendait une application Made in France aussi performante que celle d’Uber pour commander leur taxi en sont pour leurs frais.
La création de ce site s’inscrit dans le cadre de la loi Thévenoud, votée en octobre 2014. Destinée à mieux encadrer le secteur du transport de particuliers, elle vise aussi à « apaiser » les rapports entre les chauffeurs de taxi et les VTC. Le site le.Taxi est en, en quelque sorte, le bras armé. Il constitue une base de données géante.
Même si l’intention se comprend et paraît logique dans le cadre d’une compétition de marché, on voit difficilement pourquoi c’est l’Etat qui s’en occupe, avec, comme d’habitude, l’argent des contribuables. Que les sociétés de taxis s’organisent pour créer un syndicat commun qui gère une plate forme commune, soit. Mais que l’Etat se serve de l’argent public pour fausser la concurrence et prendre parti. En fait « d’apaisement », on y voit plutôt une déclaration de guerre.
Une application en sur-couche
Le site « Le.taxi » est en fait une sur-couche aux applis existantes des différents réseaux de taxi. Après inscription volontaire des taxis (l’Etat espère 50.000 inscriptions), le client devra lui se connecter via une application d’un service de taxi et cliquer sur le bouton LeTaxi. fr pour «héler un taxi au plus près». Le service se positionne donc sur un créneau théoriquement interdit aux VTC, qui eux, doivent faire l’objet d’une commande. En théorie, le.Taxi doit permettre de gagner du temps et de trouver plus facilement un chauffeur.Pour l’heure, neuf applications sont partenaires de ce nouveau service, dont les Taxi G7, Taxi Bloc ou Taxi Bleu du Midi.
Source: www.lefigaro.fr