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Thibault Doidy de Kerguelen

Thibault Doidy de Kerguelen

Je suis président de la Compagnie Financière et Patrimoniale de Normandie. Vous pouvez me suivre sur mon site http://maviemonargent.info/

On nous refait le coup de l « effort sans précédent » sur les dépenses de santé

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Marisol Touraine, Ministre de la Santé, a présenté son « l'effort sans précédent » visant à économiser « 10 milliards d'euros » d'ici 2017 sur l'Assurance maladie.

Prix des médicaments, gestion des hôpitaux, chasse aux actes inutiles : le ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine a détaillé « l’effort sans précédent » prévu pour économiser 10 milliards d’euros d’ici 2017 sur l’Assurance maladie, tout en se défendant d’instaurer un système de santé « low cost ».
Nous consommons trop de médicaments, trop de médicaments de marque, et trop de médicaments chers », affirme Mme Touraine dans le quotidien Les Echos du vendredi 25 avril.
La ministre veut réaliser 3,5 milliards d’économies en trois ans « en baissant les prix des médicaments et en favorisant les génériques ».

Le budget de la Sécurité sociale pour 2014 prévoit déjà un effort à hauteur d’un milliard d’euros sur ce poste, au grand dam de l’industrie pharmaceutique.

Pour rassurer les Français sur les génériques, la ministre se dit « favorable à une campagne d’information », alors que la France est en retard dans ce domaine.

Le gouvernement souhaite que les génériques représentent un quart du marché français en 2017.

Optimiser le fonctionnement des hôpitaux

L’hôpital est également mis à contribution, à hauteur de 2 milliards d’euros : les hôpitaux publics « devront en particulier mieux gérer et mutualiser leurs achats », affirme Mme Touraine.

Il n’est pas normal que deux établissements distants de seulement quelques kilomètres aient deux systèmes informatiques différents ou aient recours à deux blanchisseries. »
Des mesures seront aussi prises « pour résorber le recours excessif aux médecins intérimaires, qui coûtent trop cher aux établissements publics ».

Des économies à hauteur de 2,5 milliards d’euros sont également attendues en évitant « les actes inutiles ou redondants et la consommation de médicaments inadaptée ».

Ainsi, « il n’est pas rare que des radios ou des analyses médicales soient faites deux fois. Des mesures seront prises pour y remédier », assure la ministre. Des listes de médicaments recommandés pour chaque spécialité seront aussi mises en place « pour faciliter la qualité de la prescription ».

Développer les interventions en ambulatoire

Quatrième et dernier axe de son plan : la coopération ville-hôpital sera renforcée et les interventions en ambulatoire, qui permettent au patient de sortir le jour même de l’hôpital, seront développées: « 1,5 milliard pourra être économisé sur trois ans dans ce domaine dont près de 1 milliard pour la chirurgie ambulatoire », estime Mme Touraine.

Une opération sur deux devra être pratiquée sans hébergement à l’hôpital en 2016.

« Pour parvenir à 10 milliards, le gouvernement prendra enfin des mesures de lutte contre la fraude », dit-elle. Toutes ces économies impliquent une plus grande maîtrise des dépenses de santé, qui augmentent naturellement, notamment en raison du vieillissement de la population.

DÉPENSES. Un objectif de progression (Ondam) est fixé chaque année par le gouvernement dans le Budget de la Sécurité sociale. Pour 2015, cette hausse sera limitée à 2,1%, puis 2% en 2016 et 1,9% en 2017, a précisé Mme Touraine. « C’est un effort sans précédent » selon elle.

Pas de système de santé « low cost »

Mercredi, dans le cadre de son programme de stabilité qui prévoit 50 milliards d’économies d’ici 2017, le gouvernement avait annoncé que les dépenses de santé ne devraient pas progresser de plus de 2% par an en moyenne entre 2015 et 2017, soit le niveau le plus bas depuis 1997.

En 2013, 1,4 milliard d’euros ont ainsi été économisés. « Les réformes que j’engage n’aboutiront pas à un système de santé +low cost+ mais, au contraire, à préserver l’excellence de notre modèle, son excellence médicale mais aussi son excellence sociale », assure Mme Touraine.

Elle affirme que « les patients ne seront ni moins bien soignés ni moins bien remboursés », répétant qu’il n’y aurait « ni déremboursements ni nouvelles franchises ».


Commentaire de Thibault Doidy de Kerguelen
:

Comment se fait il que nous n’arrivions pas à connaître le coût de fonctionnement exact de la SS? Combien coûte la CAM? Combien coûtent les CPAM?

Au prétexte « d’économies », on sous -paie les praticiens, on flique les praticiens qui sont maintenant surveillés, à qui on demande des comptes lorsqu’ils travaillent « trop », lorsque le profil de leur patientèle ne correspond pas à la moyenne, lorsque le profil de leurs prescriptions ne correspond pas aux objectifs qui leur ont été communiqués…. Résultat de cette politique stupide, moins de 10% des jeunes diplômés choisissent la pratique libérale. On fait venir des médecins d’autres pays, dociles, qui, pas fous, s’installent en ville. La qualité des soins et des diagnostics s’en ressent, lourdement incités à ne pas prescrire d’examens « coûteux », ils passent de plus en plus souvent à côté de pathologies. Les zones de désert médical s’agrandissent. Pour combattre ces zones, la SS offre des primes aux praticiens qui acceptent de s’y installer (jusqu’à 4000€ pour un MG). Pour valider le droit à ces primes, les attribuer et vérifier que les praticiens qui en ont profité respectent « la charte », on embauche des fonctionnaires…..

Ne serait il pas préférable d’augmenter le coût de la consultation, de laisser les praticiens gagner leur vie et qu’ils aient intérêt à s’installer en province? Tout le monde serait gagnant, les praticiens, les malades, et finalement la collectivité qui ne dépenserait pas plus…

Les vraies économies de santé se feront lorsque les hôpitaux seront gérés comme des centres de profit et que ce ne sera plus le ministre qui décidera de la blanchisserie, lorsque les médecins auront le droit d’exercer leur métier en pleine conscience sans avoir un fonctionnaire qui leur dicte une conduite ou des quotas d’examens, lorsque les patients auront le droit de choisir leurs médicaments, même s’ils sont remboursés par la SS sur la base du prix du générique et que la différence soit prise par leur complémentaire., lorsque l’administration cessera d’établir de manière arbitraire des prix d’actes totalement hors de la réalité économique et une nomenclature qui empêche de nouvelles techniques déjà largement utilisées à l’étranger de s’implanter en France….

Lu sur: www.sciencesetavenir.fr
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