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Thibault Doidy de Kerguelen

Thibault Doidy de Kerguelen

Je suis président de la Compagnie Financière et Patrimoniale de Normandie. Vous pouvez me suivre sur mon site http://maviemonargent.info/

Le mauvais prétexte des allocations familiales

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Les énarques socialistes sont prévisibles. Leur technique préférée est celle de la grenouille.

Vous connaissez cette plaisanterie des énarques socialistes concernant l’augmentation de la fiscalité? Non? Laissez moi vous la raconter. « Si vous plongez une grenouille dans l’eau bouillante, elle hurle et meurt rapidement. Si vous la plongez dans l’eau tiède et que vous chauffez ensuite tout doucement l’eau, son corps s’habitue, son seuil de tolérance augmente et vous pouvez amener l’eau à ébullition sans que la grenouille n’hurle ni ne meurt…. »

Vous avez bien compris, nous ne sommes pour cette « élite de la Nation » que des grenouilles. Ainsi faut il lire la décision qui vient d’être prise concernant les allocation familiales.

Avec l’aval du gouvernement, les députés ont adopté des amendements socialistes qui prévoient qu’à partir de juillet 2015, les allocations familiales de base seront divisées par deux (à 65 euros environ) à partir de 6.000 euros de revenus mensuels pour un foyer avec deux enfants, et par quatre (à 32 euros environ) à partir de 8.000 euros de revenus. Ces seuils augmenteront de 500 euros par enfant supplémentaire.

La mise sous conditions de ressources des allocations familiales

La grenouille est plongée dans l’eau tiède. La masse des beaufs, bien travaillée par les mass medias se réjouit de la mise sous condition de ressources des allocations familiales. « 6.000 ou 8.000€, c’est pas les allocs qui les décident à avoir des enfants » les entend on beugler en boucle sur les grandes chaînes dites « d’information ». Sauf que le principe étant désormais acquit, il ne restera plus à nos énarques qu’à bouger le curseur, c’est à dire descendre le seuil petit à petit, chaque année, comme ils font toujours, en vertu du principe de la grenouille. D’année en année, le nombre de familles touchées par cette mesure ira grandissant. Les victimes ne seront jamais suffisantes pour représenter une menace au système, et les vraies économies se feront au moment où les classes moyennes, celles qui aujourd’hui assouvissent leur jalousie en s’imaginant que la mesure concernent « les autres », les « plus riches » qu’eux…..

« Justice sociale et universalité ! Un beau travail avec le groupe SRC » s’exclame dans un tweet celui qui devrait être le Premier ministre des Français, de tous les Français. Ah oui, beau travail, effectivement que celui qui consiste à mettre en place une mesure « progressive », c’est à dire qui touchera de plus en plus de monde. Belle justice sociale que celle qui évalue ce que vaut un enfant en fonction des revenus de ses parents. Belle justice sociale qui exclue d’une prestation ceux qui contribuent le plus à son financement. C’est à vous dégoûter de payer des charges, tiens!!!!

Le prétexte des économies

Cette réforme, lâchée par François Hollande à des députés socialistes soucieux d’éviter d’autres coupes dans la branche famille, doit permettre de réaliser 800 millions d’euros d’économies en année pleine et 400 millions d’euros dès 2015. Pour éviter que des familles aux revenus très proches soient traitées différemment, les députés ont aussi voté un sous-amendement du gouvernement prévoyant un mécanisme de lissage. Ainsi tout euro gagné au-dessus des seuils de revenus fixés entraînera la réduction des allocations d’un euro.

Un foyer avec deux enfants et des revenus de 6.010 euros verra par exemple ses allocations non pas divisées mais réduites de 10 euros, a cité la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, chiffrant le coût de cette mesure de lissage à 20 millions d’euros en année pleine.

Le gouvernement prévoyait initialement de diviser par trois la prime à la naissance à partir du 2e enfant, de diminuer des aides à la garde d’enfant pour les ménages les plus aisés et de reporter de 14 à 16 ans l’âge à partir duquel les allocations sont majorées, autant de dispositions pour l’instant supprimées.

Et si on supprimait le SFT?

Vous ne connaissez pas le SFT? Ah! Ben voyez vous, il y a en France une catégorie de gens qui voient leur vie arrangée autour de tout un tas d’avantages, dont le SFT. Le SFT, pour Supplément Familial de Traitement, est un des ces avantages dont bénéficient les fonctionnaires. Ce SFT vient EN PLUS des allocations familiales. Oui, oui, vous avez bien lu, les fonctionnaires ont droit à des allocs majorées, payées pour les deux tiers par vos impôts et pour un tiers par l’emprunt que vos impôts, ou ceux de vos enfants, rembourseront, majoré des intérêts. Et ben, vous savez quoi? La mesure de justice sociale qui consisterait à mettre les fonctionnaires sur un pied d’égalité avec les salariés du privé, c’est à dire, supprimer le SFT, ferait économiser….. 2Mds€/an!!! 

Comment disait il, déjà notre Premier Ministre dans son Tweet, « Justice sociale et universalité… » Certains sont visiblement plus égaux que d’autres comme avait écrit un grand visionnaire de ce qu’allait devenir notre monde…

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