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Thibault Doidy de Kerguelen

Thibault Doidy de Kerguelen

Je suis président de la Compagnie Financière et Patrimoniale de Normandie. Vous pouvez me suivre sur mon site http://maviemonargent.info/

A quoi joue l’administration américaine?

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Pourquoi les Américains se croient encore à l’époque de la guerre froide?

Le département d’Etat américain veut freiner la coopération entre Moscou et les sociétés américaines et européennes.

«Nous continuons à signifier clairement aux sociétés américaines que selon nous, le retour à une situation commerciale normale avec la Russie entraîne des risques économiques comme celui de la réputation», a déclaré un représentant de l’administration de la Maison Blanche en répondant à une question de l’agence russe RIA Novosti. «Il est important que les sociétés privées aux Etats-Unis, en Europe et dans le monde entier comprennent que la Russie reste un marché à risque, tant qu’elle continue à déstabiliser l’Ukraine», a noté le responsable.

D’après cet officiel, il s’agit d’une partie de la stratégie de Washington qui comprend «des sanctions, des mesures de restriction et la limitation des contacts diplomatiques» à l’encontre de la Russie et vise à la «forcer à respecter les accords de Minsk».

Les banques américaines, les premières à obéir

Auparavant, le quotidien américain The Wall Street Journal a annoncé, en citant des sources au sein de l’administration US, que le ministère de l’Economie et le département d’Etat ont mis en garde de grandes banques nationales contre l’achat d’obligations russes. Le lendemain, le ministère russe de l’Economie a fait savoir que de nombreuses institutions financières européennes et américaines n’avaient pas répondu aux propositions de Moscou sur le marché des obligations.

Un interventionnisme de mauvais aloi

De quoi se mêlent les USA? Après avoir fomenté un coup d’Etat en Ukraine au prétexte que la corruption y régnait parce qu’ils rêvaient de repousser plus à l’Est la zone d’influence russe, les voici qui veulent se positionner en parangons de vertu au prétexte qu’une partie de la population refuse leur main mise. Le gouvernement mis en place par Washington, avec des membres « américano-ukrainiens », s’avère aujourd’hui tellement corrompu à son tour que même le FMI, pourtant peu enclin à entrer en conflit avec l’aigle américain depuis l’arrivée de Madame Lagarde et l’affaire du Sofitel, menace de suspendre toute aide supplémentaire.

Moscou serait la cause de la déstabilisation de l’Ukraine? Faut être gonflé, quand même, lorsque l’on parle d’un pays qui vivait uni avec un gouvernement démocratiquement élu et qui, à la suite de l’intervention américaine se retrouve en situation de guerre civile. Le respect des accords de Minsk? Peut on mettre les incidents armés qui se produisent régulièrement sur la ligne de front sous l’unique responsabilité des séparatistes? (voir ici)

L’Europe à la remorque des USA

Il parait que nous avons fait l’Europe pour peser sur le monde du véritable poids qui est le notre…. Jamais l’Europe ne fut autant à la remorque d’une autre nation. Les USA prennent des mesures auxquelles les pays européens sont contraints de s’aligner sous peine d’amendes. Ils se mêlent directement des affaires internes de notre continent (à moins que l’Ukraine ait été victime d’une dérive des continents, mais cela m’a échappé) et imposent leurs décisions et choix.

Une attitude qui risque de déclencher une situation de guerre

Pourquoi considérer les Russes comme des ennemis? Quels enjeux remettent ils en question? Les puissances militaires et économiques du monde n’auraient elles pas intérêt à s’entendre?

Heureusement, cette approche des relations internationales est défendue par au moins un candidat aux élections présidentielles américaine. Ses résultats sont peut être à l’origine de l’accélération des décisions du secrétariat d’Etat sur lequel Hillary Clinton pèse toujours. Si elle ne gagne pas les élections, elle laissera au vainqueur une situation pourrie dont il aura énormément de mal à ses sortir….

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