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Thibault Doidy de Kerguelen

Thibault Doidy de Kerguelen

Je suis président de la Compagnie Financière et Patrimoniale de Normandie. Vous pouvez me suivre sur mon site http://maviemonargent.info/

Les Suisses viennent faire leur plein en France!!!

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En France, grâce à l'envoée du franc suisse, les carburants sont désormais 15% moins chers qu'en Suisse

Gérant de la station-service Agrola de Veyrier, à deux pas de la frontière française, Gérard évalue à 20% la baisse de sa clientèle depuis cinq jours. En raison de la quasi-parité entre le franc suisse et l’euro, le prix de l’essence à la pompe est aujourd’hui plus avantageux à l’étranger.

Gérard vend le litre de sans-plomb 95 1,45 franc. L’Intermarché de Saint-Julien le propose à 1,26 euro. «On a inversé le tourisme à la pompe», dit-il. Le prix d’un litre d’essence est désormais 15% moins cher en France voisine. Pour le diesel, très taxé en Suisse, la différence est plus nette: 28%. Rachid Nemra, directeur du réseau suisse chez Tamoil, s’attend à une baisse de 15% des ventes à la pompe mais il estime que la parité entre le franc suisse et le dollar a atténué le choc de la nouvelle parité entre le franc suisse et l’euro. «Nous avons répercuté à la baisse nos prix à la pompe depuis un mois avec la baisse du baril de pétrole, ce qui adoucit la nouvelle donne monétaire», souligne-t-il.

Les exploitants helvétiques, Agrola, BP et Migrol, ont certes réduit lundi le prix du litre de trois centimes mais l’effort consenti paraît insuffisant tant l’écart est creusé. «Notre chance, se rassure Gérard, c’est qu’il y a peu de stations en France voisine, une à Saint-Julien, trois ou quatre à Annemasse, quelques-unes dans le Pays de Gex. Suisses et Français font le plein quand ils se rendent le samedi dans les supermarchés. La semaine, ils devraient continuer à s’arrêter chez nous parce que c’est plus commode.» Pas de conclusion hâtive donc.

Samedi dernier, le renforcement du franc a provoqué une ruée des Suisses dans les magasins haut-savoyards et du Pays de Gex. Les caddies ont été remplis, les réservoirs aussi. Le litre de sans-plomb 95 coûtait 1,25 euro au Leclerc de Ferney-Voltaire, 1,27 au Carrefour Market de Gex, 1,25 chez Total à Etrembières, les prix sont là aussi inférieurs à ceux pratiqués en Suisse (entre 1,43 et 1,46 franc). Un employé de la station Tamoil à Plan-les-Ouates relativise: «Dès que vous vous éloignez de la zone frontalière, les prix grimpent et sont comparables aux nôtres, par exemple chez Esso à Allonzier-la-Caille, le litre coûte 1,54 euro.»

Une étude publiée en 2010 par l’Office fédéral de l’énergie et par l’Union pétrolière indiquait que le tourisme à la pompe se pratiquait à une distance maximale de 30 kilomètres de la frontière, les trois quarts des achats se faisant dans un rayon de 10 kilomètres seulement. La part des clients étrangers s’approvisionnant dans les stations-service situées à proximité immédiate de la frontière peut alors grimper à 90%, alors qu’elle redescend à 60% pour les sites un peu plus éloignés (5 à 7 km).

Le Touring Club Suisse (TCS) a dressé un tableau comparatif entre le 14 et le 19 janvier où il apparaît que les carburants sont, outre la France, devenus également moins chers en Allemagne, en Autriche et, dans une moindre mesure, en Italie (où le prix du diesel demeure élevé). Le site internet de l’Automobile Club allemand indique qu’un litre de 95 coûte actuellement environ 1,39 euro à Constance. L’étude conjointe de l’Office fédéral de l’énergie et de l’Union pétrolière démontre qu’une hausse d’environ 20 centimes du prix de l’essence en Suisse peut faire chuter le tourisme à la pompe de 45%.

Selon une estimation de l’Union pétrolière suisse, le tourisme à la pompe depuis l’étranger rapportait jusqu’ici quelque 300 millions de francs annuels à la Confédération (10% des ventes d’essence dans le pays). Passant de 260 millions de litres en 2001 à 386 millions de litres en 2008.

Cette manne va-t-elle fondre? D’autant qu’une hausse de 5 centimes par litre d’essence était en­visagée pour financer le déve­loppement des infrastructures auto­routières. «Nous osons espérer que le projet de taxe sur les carburants n’est plus dans l’air du temps», commente Yves Gerber, porte-parole du TCS.

Source: www.letemps.ch

Commentaire de Thibault Doidy de Kerguelen

Youpee! Pour une fois que quelqu’un trouve l’essence bon marché en France…:-)


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