Ne cherchons pas midi à quatorze heure, l’actu ne fait que se confirmer, les alertes comme les décès de banquiers et de financiers à travers la planète se multiplient, les voyants sont tous au rouge même si les médias comme les politiques tentent de minimiser voire de cacher la réalité, et le krach 2.0 est à venir. Nous aurons beau tergiverser ou chercher des solutions, lorsque le train fonce à pleine vitesse, l’impact est inévitable.
Voici une version condensée d’une interview réalisée par Josh Eidelson du magazine « Salon ».
Ce n’est plus un secret que les grandes banques jouent un grand rôle dans l’élaboration de la politique bancaire américaine. Votre livre fait valoir qu’elles jouent un grand rôle dans toutes sortes de domaines, comme la politique étrangère. Quel est le véritable rôle des grandes banques dans l’élaboration des politiques aux États-Unis ?
Nomi Prins : J’ai examiné tous les événements du dernier siècle qui a commencé avec la panique de 1907… Ce que j’ai trouvé en accédant aux archives de chaque président est que, grâce à de nombreux événements et périodes, les banquiers particuliers étaient en communication constante avec la Maison Blanche. Pas seulement au niveau financier ou de la politique économique, mais aussi sur les aspects de la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide.
Vous constatez que les banques ont joué un rôle important dans le soutien à la fois au succès initial du Glass-Steagall, et des décennies plus tard, à l’abrogation de cette même loi Glass-Steagall … Vous écrivez aussi que le pouvoir du président « a reculé par rapport à celle des banquiers, au cours de la période post-Nixon « . Comment expliquez-vous ces changements ?
Nomi Prins : La communauté bancaire – en particulier Chase, dirigé par David Rockefeller – s’est élargie de façon très agressive dans le Moyen-Orient dans le recyclage des pétrodollars. Dans les années 80 et 90, … (la suite est ICI)