Manque de confiance, dispositions « Lagarde », le crédit à la consommation recule quand le crédit immobilier poursuit sa progression
2012 n’a connu qu’une baisse du crédit à la consommation
Selon l’Observatoire des crédits aux ménages, le taux de détention des crédits a baissé en 2012 de près d’un point. 48,6 % des ménages français déclaraient détenir un ou plusieurs crédits en fin d’année contre 49,4 % à la fin 2011. Il s’agit du point le plus bas observé depuis la création de l’Observatoire en 1989. Le mouvement de repli s’est amorcé à partir de 2009, mais il avait marqué une stabilisation en 2011.Dans cet endettement, il faut remarquer que le taux de détention des crédits immobiliers progresse encore légèrement : 31,4 % des ménages ont un crédit à l’habitat, contre 31 % en 2011 ce qui veut dire qu’à l’inverse, le taux de ménages ayant un crédit à la consommation s’établit à 27,6 % fin 2012, contre 30,2 % en 2011.
Les deux facteurs qui sont cause de ce repli sont le manque de confiance en l’avenir et les nouvelles dispositions de la loi Lagarde sur les crédit à la consommation. Le manque de confiance est facilement compréhensible, forte montée du chômage, stagnation voire dégradation du pouvoir d’achat, qui a incité les ménages à plus de prudence dans la gestion de leurs dépenses, et a fortiori dans leur recours au crédit. Les dispositions de la loi Lagarde rendent plus lourdes les mensualités, donc moins indolore le recours au crédit. Néanmoins, les charges de remboursement restent supportables pour la grande majorité des emprunteurs (84,9 % des ménages, contre 85,7 % fin 2011), même si on observe une érosion de l’appréciation que les Français portent sur leur situation financière et budgétaire : 46,8 %, parmi les ménages qui détiennent un crédit, estiment qu’elle s’est détériorée récemment, contre 46 % en 2011.