La Banque de France a publié les chiffres de la balance des paiements du mois de septembre 2013. Tout le monde devrait en parler car c’est très important…
La balance des transactions courantes qui synthétise le résultat de l’ensemble des activités courantes d’une nation vis-à-vis du reste du monde montre une dégradation étonnamment régulière depuis que la Banque de France publie ces chiffres, c’est-à-dire depuis le début de l’euro-système, quelle que soit la couleur du gouvernement avec un déficit de 3,9 milliards d’euros pour ce dernier mois…
Document 1 :
… soit 230,5 milliards d’euros de déficits cumulés depuis 2005, nouveau record !
Document 2 :
Ces déficits sont causés essentiellement par ceux de la balance commerciale : 5,8 milliards d’euros pour ce dernier mois contre des excédents de 18,9 milliards pour l’Allemagne !
Document 3 :
Le déficit est de l’ordre de 60 à 65 milliards d’euros en moyenne sur les 12 derniers mois,
Document 4 :
Depuis juin 2004, le cumul des déficits des biens seuls atteint un nouveau record historique de 450 milliards d’euros !
Document 5 :
Les déficits de la balance commerciale s’expliquent en grande partie par l’euro fort.
Comme la France n’est plus compétitive vis-à-vis de l’étranger et que la crise s’accentue en France et dans ces autres cochons de pays du Club Med, les entreprises étrangères n’investissent presque plus en France et les entreprises françaises n’investissent presque plus à l’étranger, la tendance du déficit des IDE (Investissements Directs Etrangers) se poursuivant depuis l’adoption de l’euro,
Document 6 :
Les déficits cumulés des Investissements Directs Etrangers sont de l’ordre de 600 milliardsd’euros depuis l’adoption de l’euro,
Document 7 :
Au total, ce sont donc plus de 1 000 milliards d’euros de déficits qui se sont accumulés depuis ces dernières années.
Avant, du temps du système de Bretton Woods, tout le monde, de la ménagère au président de la République, savait que les déficits de la balance commerciale allaient entraîner une dévaluation, ce que s’est empressé de faire Pompidou juste après son élection (une dévaluation de 12,5 % le 8 août 1969), ce qui a permis de prolonger la croissance jusqu’à la fin des 30 Glorieuses.
Maintenant, plus personne ne comprend ces problèmes économiques simples.
C’est avancer les yeux fermés au bord du gouffre.
Pour terminer joyeusement : notons que les grosses têtes de la Banque de France n’ont que 3 milliards d’euros en trop dans leurs comptes !
Document 8 :
Cliquer ici pour voir la page des données de la Banque de France sur la balance des paiements.