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Investir ou trading ?

Carl Icahn continue de penser que le monde économique va s'écrouler - la liste de ses arguments

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Les marchés ont une nouvelle fois souffert en ce mois de décembre : les actions ont chuté, le prix du pétrole a dégringolé, tandis que les obligations à haut rendement (High Yield) sont encore un peu plus sous pression.

Le sell-off des obligations à haut rendement - les junk bonds (ces obligations toxiques à haut rendement) -, émises par des sociétés avec une relativement faible qualité de crédit, s'inscrit dans le prolongement de Third Avenue Management qui a tout simplement expliqué à ses clients que le fonds ne serait pas en mesure de racheter les titres obligataires à cause - entre autres raisons invoquées - d’« une réduction générale de la liquidité sur les marchés obligataires ».

« Malheureusement, je crois que la débacle dans les High Yield ne fait que commencer », met en garde Carl Icahn dans un tweet.

Carl Icahn

Cette question de la liquidité du marché - c’est-à-dire le niveau de facilité avec laquelle les investisseurs sont en mesure d'acheter et de vendre des actifs – inquiète les experts depuis un certain temps. Faute de liquidités suffisantes, il existe peu de moyen pour empêcher le prix d'un actif de se planter dans la pagaille d'une vente forcée.

Aussi, il est certainement très inquiétant qu'un important fonds bloque le rachat - et donc l'argent de ses clients - en raison de problèmes de liquidité.

« Les fonds High Yield ont fermé la porte de sortie. Qui va rentrer si vous ne pouvez pas en sortir ? », se demande avec ironie Bill Gross, de Janus Capital, dans un tweet.

Danger droit devant

Pendant des mois, Carl Icahn a mis en garde sur les difficultés à venir sur les marchés financiers.

Dans la vidéo intitulée Danger Ahead (que nous avons déjà présentée dans article sur Objectif Eco), le milliardaire vétéran de Wall avait remis en cause la politique de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a décidé en septembre de ne pas relever ses taux directeurs, et les conséquences désastreuses que cela pourrait avoir.Tout comme il avait alerté sur le marché des obligations à haut rendement, autrement dit celui des obligations d’entreprises risquées. Pour l'investisseur activiste, une insuffisance latente de liquidités règne dans cette classe d’actifs.

Pour illustrer son propos, Icahn a commencé par expliquer pourquoi Donald Trump était devenu si populaire dans la course à l’élection présidentielle US. Cela se résume à un public américain frustré, irrité par le manque de réforme adoptée pour stimuler la croissance. Deux problèmes essentiels qu’Icahn fait valoir sont : l'échappatoire fiscale pour les investisseurs à cause de la faille juridique sur les carried interest et l’exorbitante taxe de rapatriement qui décourage les multinationales de rapatrier leurs bénéfices aux États-Unis.

Pour les marchés financiers et l'économie, Icahn explique que le problème de base vient de la Fed et de sa politique ultra-simpliste de taux d'intérêt zéro. Si Icahn crédite la Fed de nous avoir fait sortir de la crise la plus récente (2008) en utilisant ces outils, il fait également valoir que c’est la Fed qui nous a mis dans cette crise en premier.

Icahn observe que si la politique de taux bas est destinée à stimuler l'investissement des entreprises, en réalité, cette politique a également conduit les dirigeants d'entreprises à employer d’ingénieuses manigances comptables et financières pour stimuler le bénéfice par action.

Icahn propose un résumé simple et alarmant de ce qu'il croit être un ensemble de circonstances néfastes et insoutenables pour les marchés. Et à la fin on se demande bien si nous sommes pas en pleine répétition de ce qui arriva juste avant la dernière crise financière. Voire pire.

Ci-dessous un résumé, sous forme de liste, des arguments que Carl Icahn met en avant :

L'ironie avec les faibles taux d'intérêt, c’est qu'ils ont contribué à la création d’un mirage de gains.

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« Ce qu'ils font avec l'argent est presque pervers », déclare Icahn.

Plutôt que d'utiliser un financement pas cher pour investir dans des entreprises et de l'équipement, Icahn a observé que les entreprises se livrent à de l'ingénierie financière pour augmenter les revenus et, finalement, leurs cours boursiers.

Les gains dont nous entendons parler sont très suspects parce qu'ils excluent beaucoup de choses.

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Au lieu d'investir pour la croissance, les entreprises vont tout simplement utiliser l'argent pour acheter d'autres entreprises afin de créer une perception de revenus croissants.

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Icahn compare cela à une prise de stéroïdes. Tout le monde est heureux de voir un athlète sauter haut, mais ce type de croissance des bénéfices n’est pas durable.

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En termes de revenus, ce que représentent ces gains est fallacieux.

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En outre, beaucoup d'entreprises qui ne devraient pas mener des rachats d'actions le font.

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« Le rachat est une solution à court terme. Mais cela affaiblit le bilan. »


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Maintenant, les entreprises comme Apple peuvent et doivent racheter des actions parce qu'ils sont assis sur des centaines de milliards de dollars en cash et n’ont pas beaucoup de dette.

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Le problème c’est lorsque les entreprises avec peu de trésorerie et beaucoup de dettes rachètent des actions. Et pourtant, tout le monde regarde les gains monter trimestre après trimestre, et vos actions qui grimpent.

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Encouragés par les actions qui grimpent, les managers continuent simplement à racheter plus d’actions.

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Et pourtant, les gains ne sont pas vraiment en train de grossir.

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Qu'est-ce qui va se passer sur le marché, et qui va acheter vos actions lorsque ces revenus se dirigeront à la baisse ?

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Qui va faire cela, même à un moment où les taux sont déjà en bas ?

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Les faibles taux ont fait gonfler des bulles d’actifs partout.

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Le bilan comptable de la Fed a explosé. Cet argent a inondé les marchés et a évincé la catégorie des investisseurs.

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A cause de la Fed, les investisseurs n’ont nulle part où aller - mise à part les marchés risqués comme les actions...

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...« Et encore plus inquiétant, le marché obligataire à haut rendement. »

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Tout cet argent dans ce marché à risque des obligations à haut rendement a contribué à alimenter le boom des fusions et acquisitions.

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En fin de compte, quel est le prix de faibles taux d'intérêt ?

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La dernière fois, nous avons eu le droit à une crise financière mondiale.

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Qu’adviendra-t-il cette fois-ci ?

what-about-this-time





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