Orange voit rouge à Cuba. En annonçant, le mois dernier, sa volonté de lever l’embargo sur l’île, Barack Obama n’a pas caché son intention de développer les télécommunications et Internet entre les deux pays.Source: lexpansion.lexpress.fr
Une mauvaise nouvelle pour Orange : en juillet 2014, l’opérateur français a en effet signé un accord confidentiel avec son homologue cubain, Etecsa.
Selon nos informations, ce contrat stipule qu’Orange Horizons Digital doit offrir ses services, produits et tarifs (téléphones et équipements) au seul opérateur local et partager son savoir-faire.
Par ailleurs, le français s’est engagé à « la création d’un institut sur le territoire de la République de Cuba, dédié à la formation nationale et régionale [sur les technologies et les services NDLR] centré sur la région de l’Amérique latine et les Caraïbes ».
Création d’un institut sur les technologies
Relié au Venezuela par un unique câble sous-marin, Cuba reste très en retard dans l’accès à Internet et offre des débits peu élevés à des prix prohibitifs afin de limiter l’accès de la population à l’information mondiale.
Cet Eldorado des télécoms aiguise les appétits. En juin dernier, déjà, plusieurs responsables de Google, dont son président Eric Schmidt, avaient fait le déplacement à la Havane afin de promouvoir un « Internet libre ».
Et aujourd’hui, le retour des Américains dans l’île risque de mettre à mal les intérêts de la société présidée par Stéphane Richard qui se veut pourtant rassurant. « J’avais fait le déplacement à Cuba il y a deux ans de cela pour rencontrer les dirigeants d’Etecsa, a-t-il indiqué à l’Express lors de ses voeux à la presse. Il n’y a aucune raison pour que les changements de la politique américaine remettent en cause nos négociations ».
Commentaire de Thibault Doidy de Kerguelen
Bravo, pour une fois qu’une société française ose défier l’oncle SAM, espérons que l’Etat cubain saura se souvenir de qui fut son amis dans les moments difficiles pour Orange puisse tirer profit de cet investissement