Le Livret A connait des faiblesses
Cette semaine, la Caisse des Dépôts a publié les chiffres de la collecte du Livret A pour le mois de septembre. Pour le cinquième mois d’affilée, les retraits ont été supérieurs aux dépôts, et c’est même une décollecte record de 2,37 milliards d’euros qui a été constatée.Conséquence : la collecte des 9 premiers mois de l’année 2014 passe dans le rouge, avec un encours du Livret A en baisse de 1,66 milliard d’euros depuis le début de l’année. C’est la confirmation d’un mouvement déjà perceptibles les mois précédents.
Autre info sur le Livret A, Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du numérique, souhaiterait qu’il puisse servir aux personnes en fragilité financière, en les autorisant à y prélever l’abonnement des forfaits de téléphonie mobile. Elle n’a pas l’air de savoir que cela dépend de l’opérateur et que déjà certains l’acceptent. Cela fait maintenant plusieurs dizaines d’années que le livret A, du moins à la Banque Postale, fonctionne comme un compte rémunéré.
Le PEL se remplume
En revanche contrairement au Livret A, le PEL continue de profiter d’une collecte positive (7,6 milliards sur les huit premiers mois de l’année).Dans le détail, ce sont les Bretons (suivis de près par les Auvergnats et les Alsaciens) qui plébiscitent le plus l’épargne-logement. La moyenne des dépôts par habitant est ainsi de 4.300 euros sur les PEL en Bretagne, soit 36% plus élevée que la moyenne nationale.
Il faut reconnaître qu’aujourd’hui le PEL délivre des intérêts bien supérieurs à celui du Livret A. Même chargés, même fiscalisés, ils délivrent un taux d’intérêt plus intéressant, puisque celui ci est établi à date de souscription (2.5% aujourd’hui). D’autant que, même dans l’hypothèse d’une fiscalisation (PEL de plus de 12 ans), cette fiscalisation se fait au taux marginal (donc 0 pour les non imposables) et que si vous optez pour le prélèvement libératoire (acompte fiscal de 24%) le montant prélevé vient en déduction fiscale sur l’année suivante. Autrement dit, vous constituez une épargne fiscale qui amortit les chocs fiscaux. Même si, en termes patrimoniaux, une meilleur gestion pourrait être imaginée, ce dispositif assure un certain « confort ».