Avec 1.2Md€ de perte en 2012, la banque se donne comme objectif de redevenir bénéficiaire dès 2013
Des pertes importantes
La banque britannique Barclays vient d’annoncer qu’elle enregistrait une perte nette de 1,04 milliard £ (1,2 Md€) pour son exercice 2012. Afin de faire face à cette perte, Barclays a décidé de supprimer 1900 postes dans son activité de détail en Europe, et 1800 postes dans la banque d’investissements en 2013, soit la bagatelle de 3 700 postes. L’objectif est d’économiser 2 milliards d’euros d’ici 2015.Des licenciement en guise de remède
Ce genre de décision est toujours surprenante. A quoi correspondent ces emplois? Sont ce des postes non-productifs? Si oui, comment se fait il qu’une entreprise aussi importante puisse se charger d’autant d’improductifs? Ou alors, sont ce des productifs affectés à une activité jugée peu ou pas rentable et qui est abandonnée? Le fait que les deux branches d’activité de la banque soient touchées laissent à penser que ce n’est pas le cas. Si, comme on le voit trop souvent, ces postes sont productifs et qu’il s’agit de suppressions comptables qui chargeront les employés restant ou seront transférés sur des pays à la main d’oeuvre bon marché, alors c’est le chiffre d’affaire et l’importance de la banque qui en pâtiront.
Pourtant, Barclays avait enregistré un bénéfice de 3 milliards de livres en 2011. La banque espère, en sacrifiant 3700 employés, ressortir la tête de l’eau dès 2013.
La cause du malaise chez Barclays vient de la vente abusive de produits financiers qui avait déjà été la cause du départ début février du directeur financier et du directeur juridique du groupe ainsi que de nouvelles provisions de 1 milliard de livres pour couvrir les contentieux qui y sont liés.