Une vue alternative à la performance individuelle des actions : la performance relative à l’indice Russell 3000
Entre les années 1983 et 2006, les 2/3 des titres liquides ont sous-performé leur indice Russell 3000. Le graphique suivant illustre ce phénomène sur une base de 23 années :
La distribution en queues épaisses est encore une fois notable dans cette étude. Nous remarquons que 6.1% des actions ont surperformé l’indice d’au moins 500 % pendant cette période de temps. Et 3.9% des titres ont « plombé » l’indice.
Voici un graphique qui va nous permettre de mieux appréhender ce phénomène sur une base annuelle et capitalisée :
La queue épaisse gauche est extrêmement signifiante ici puisqu’elle représente 18.6% des titres étudiés. L’asymétrie de la distribution négative est importante puisque l’on recense beaucoup plus d’actions à la performance négative que positive relativement à l’indice. Cependant la longueur de la queue épaisse des actions haussières sera beaucoup plus importante que celle des actions baissières étant donné qu’un titre ne peut perdre plus de 100% mais qu’au contraire il peut engranger 300%, 1000%, 3000%, etc…
Ce phénomène est très important pour la bonne compréhension de l’avantage statistique d’un portefeuille Long Only qui ne peut être orienté qu’à l’achat sur les titres.
Alors comment est-ce que l’indice Russell 3000 peut progresser avec autant de mauvais candidats… la réponse relève de la méthodologie de construction de l’indice qui surpondère dans son calcul les titres qui progressent et dont la capitalisation croît. Par opposition, les titres qui sous-performent sont sous-pondérés voire évincés dans le calcul de l’indice. Le fonctionnement du Russell 3000 est donc celui d’un simple système de suivi de tendance qui alloue plus aux performeurs et punis les mauvais élèves. Cette explication technique serait donc une explication du fameux adage : « la bourse monte toujours sur le long terme » pour peu que l’investisseur soit investit sur l’indice. Un contre exemple peut être mentionné avec l’indice Nikkei. Nous verrons dans l’étude des phases de marchés comment résoudre ce problème en définissant des plages temporelles d’intervention lorsque les marchés offrent des avancées majeures.
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Cédric Froment
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