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4 raisons d'être optimiste sur la remontée des cours du pétrole

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Les prix du brut ont rebondi fortement. Après avoir touché par 2 fois le seuil des 20 $, le WTI s’est envolé de plus de 45%, pour finir à près de 38 $ le baril, actuellement. A Cushing, aux Etats-Unis, les stocks atteignent quasiment des niveaux records.

L’offre se relève excédentaire avec environ 1 800 000 de barils par jour.

Selon le Wall Street Journal, le marché du brut est sur approvisionné de 1,9 millions de barils par jour, soit d'environ 2% de la production mondiale totale. Sur ces 1,9 millions de barils par jour issus de l'offre excédentaire, seulement un nombre de 1,1 million est pris en compte. Les autres 800 000 barils par jour sont considérés comme perdus ou égarés. Au total, près de 300 millions de barils ont disparu en 2015.

Certains analystes pensent que des barils pourraient s’être volatilisés en Chine ou dans d'autres pays non membres de l'OCDE qui n'enregistrent pas très bien leurs stocks.

La Chine augmente ses réserves de pétrole. Mais les barils disparus changent la donne comptable. Soit la demande est sous-estimée, soit la production est surestimée !

Si un pourcentage important des barils portés disparus est dû à une demande accrue ou une production moindre, l'équilibre éventuel du marché pourrait se produire plus tôt que beaucoup d’analystes le pensent.


La production américaine est sur une pente descendante

En raison notamment de la chute des prix du brut, la production de pétrole aux Etats-Unis a diminué de façon significative. Selon l'Energy Information Administration, la production pétrolière américaine a diminué de 6% depuis son pic au début de l’année 2015. En mars 2016, on a enregistré un ratio d’environ 9 millions de barils par jour. La baisse devrait se poursuivre, avec des anticipations faites autour de 8.3 millions de barils pour septembre 2016.

L’effondrement de 700 000 barils journaliers dans la production pétrolières aux Etats-Unis, sera probablement compensé, en majorité ou en totalité, par la hausse de la production iranienne résultant de la levée des sanctions.

Si l’on émet l’hypothèse, que d’autres pays de l’OPEP ou la Russie puisse geler leur production, la production mondiale devrait alors rester stable pour l’année 2016, c'est-à-dire autour de 96 millions de barils.


Une demande brute sur une pente ascendante

Le facteur le plus important qui soutient le cas de figure d’un marché haussier, c’est une demande en progression. Selon les projections de l'EIE, la demande mondiale de pétrole brut augmentera de 1,1 million de barils par jour en 2016 et de 1,2 million de barils par jour en 2017. Si la demande mondiale est légèrement plus élevée que les projections EIA, l'offre excédentaire actuelle sur le marché se dissipera à la fin 2016 ou au début 2017.

Bien que les stocks soient encore près des niveaux record, le manque de potentiel de réserve justifierait un prix du brut sensiblement plus élevé que 38 $ le baril.



Le pétrole a besoin de prix plus élevés pour que la production nette puisse croître

L’industrie du schiste nécessitera de prix supérieurs à 38 $, si elle désire augmenter sa production de manière substantielle.

De nombreuses entreprises de ce secteur ont subi de grosses pertes financières l’année dernière. Les prix se sont établis autour des 60 $ à cette époque. Ces sociétés vont donc réfléchir à deux fois avant d’engager des fonds dans des politiques d’expansion ou de développement courant 2016.


Quelles valorisations profiteraient d’une hausse du marché énergétique ?

Parmi les sociétés d'énergie qui tireront profit, on a Occidental Petroleum (NYSE: OXY), Chevron (NYSE: CVX), et Devon Energy (NYSE: DVN). Chaque entreprise générera plus de cash-flow  en raison des prix du pétrole brut à la hausse.

Les experts prévoient des liquidités en augmentation de 100 millions $ pour chaque dollar de hausse du prix du WTI, en ce qui concerne Occidental Petroleum. Pour Chevron, ce résultat s’élèverait à environ 325 millions $.

Devon Energy va probablement réaliser plus  2 à 3 milliards $, grâce à notamment des cessions stratégiques.

Si la demande brute augmente de 1,1 million de barils par jour en 2016, et que la grande partie des 800 000 barils quotidiens égarés provient d’une demande sous-estimée ou d’une offre surestimée ; de nombreux analystes pensent que les prix du pétrole ralliera les 60 $ ou plus !

A un tel niveau de prix, Chevron sera presque dans un cash-flow en 2017. Occidental disposera d’une trésorerie suffisante pour augmenter la production et assurer le versement de dividendes attractifs.

Devon boostera également, quant à elle sa production.

Si la croissance de la demande demeure  en deçà des attentes et que l'offre de schiste américain ne diminue pas en dessous des estimations de l'EIE, alors ces trois sociétés auront encore les reins assez solides pour endurer une ou deux années avec un prix moyen du baril sous les 40 $. Elles pourront en outre maintenir le versement des dividendes. Chevron et Occidental offrent des rendements supérieurs à 4%. Quant à Devon Energy, elle a du réduire son dividende, il est passé sous la barre de 1% récemment.

William Finck

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