Pour les autres, les frais de transport, de raffinages ou de relations commerciales poussent les prix bien en-dessous des cours. Voici un inventaire alors que le prix de référence du Brent était à 30$.
En moyenne, les membres du cartel de l’OPEP ont vendu leur or noir à 25,69$ le baril (- 4$ env.). Le brut de Dubaï qui reflète la qualité du brut du Moyen-Orient se négocie à 25.88$ (-4$ env).
Aux USA, le pétrole de schiste se brade à 20$ (-10 à 15$ le baril) car il faut inclure le transport par camion et la mauvaise qualité du pétrole de schiste occasionne des frais pour les raffineurs.
Nos amis canadiens écoulent leur pétrole "low grade oil" à 15$. Dans les sables bitumineux, le baril se vendait la semaine dernière à 8.35$ le baril. Inutile de dire qu’à ce prix là, les producteurs vendent à (grosse) perte.
De son côté l’Iran écoule son brut stocké dans des pétroliers en-dessous de 25$ afin de trouver de nouveaux acheteurs et de les fidéliser notamment en Europe et en Inde.
L’Etat Islamique se contente d’un 15$ le baril alors que ses coûts d’extraction sont proche de zéro.
Une météo pas très favorable
Pour mettre un peu de bonne humeur autours de la table, Goldman Sachs annonce depuis 1 année un baril à 20$, Morgan Stanley copie et s'ajuste sur Goldman dans ses prévisions.La Royal Bank of Scotland parie sur un bas de 16$ et Standard Charter, pour se faire remarquer, annonce un baril à 10$.
A vrai dire, à moins d’avoir des dons de voyance ou des capacités à lire dans le marc de café personne ne sait où va le prix du baril de pétrole.
102 milliards $ de pertes prévues en 2016 aux USA
Cette crise a pour effet de pousser les plus faibles entreprises pétrolières à la faillite. L’industrie de pétrole et de gaz de schiste aux USA perdraient jusqu’à 2 milliards $ par semaine soit un trou de 102 milliards $ d’ici à la fin de l’année selon l’agence Alix Parners.Il reste à savoir où ses actions pourries vont être disséminées pour éviter que les investisseurs et les épargnants de tous pays ne passent également à la caisse.