Au lieu des contrats traditionnels à long terme, Gazprom penche pour une version plus réactive et potentiellement plus lucrative. L'Union Européenne, qui dépend à 30% du gaz Russe, pense qu’il s’agit d’un abus de position dominante afin de pousser les prix à la hausse.
A part, l'Espagne et le Portugal, tous les Etats de l'Union dépendent du gaz russe et les contrats sont conclus sur des longues durées de 20-25 ans. Cependant, la crise ukrainienne a modifié les sources d’approvisionnement des pays de l’Union qui ont diversifié leurs achats s’alimentant sur plusieurs marchés. Cette baisse influence les chiffres du géant russe qui se doit de réagir. Ainsi, il a réorienté ses ventes en direction de l’Asie et notamment de la Chine qui bénéficie de tarifs très concurrentiels et bien plus bas qu’en Europe.
De son côté la Norvège a supplanté la Russie pour les livraisons en Ukraine, mais comme Kiev a de la peine à payer ses factures, la perte de ce client pour Gazprom est une bonne nouvelle au point de vue comptable. Le recouvrement des factures impayées incomberont dorénavant à l’Europe.
Le Charbon a remplacé le gaz, mais la taxe CO2 pourrait changer la donne
Durant les dernières années, le charbon a remplacé le gaz pour la production électrique européenne ce qui a diminué les besoins en gaz de l'UE. Avec une possible chute des exportations de charbon américain et la taxation des émissions de CO2, le gaz pourrait revenir sur les devants de la scène, et en cas de pénurie, le système de vente aux enchères pourrait s’avérer fort adéquat pour Gazprom.Des bénéfices en baisse, mais toujours juteux
Le bénéfice net de Gazprom a chuté de 85%, passant de 14 milliards d’euros en 2013 à 2 milliards en 2014. Mais ils restent encore très juteux.En attendant des jours financièrement encore plus rose, Gazprom a coupé ses investissements et renonce à exploiter de nouveaux gisements.
Comme au Monopoly, tout est une histoire de timing et de chance !